Didier Okpo Podcast Avocats

Me Didier Okpo est avocat au Barreau de Paris depuis 2016.

Avocat associé chez BENSAID AVOCATS.

Son cabinet est situé au 49 Rue de Courcelles, 75008 Paris.

Épisode diffusé le 17 janvier 2021.

Bonjour, pouvez-vous m’indiquer votre métier et me décrire brièvement en quoi il consiste ?

Didier Okpo : Je suis avocat fiscaliste, donc je fais principalement de la fiscalité patrimoniale. Ça veut dire que je m’occupe des problématiques fiscales que peuvent rencontrer des personnes au quotidien. Donc, ça va être lorsqu’elles veulent transmettre des biens à leurs enfants. Là, on est dans un cadre successoral. Ça va être lorsqu’elles veulent anticiper l’imposition qu’elles vont devoir payer. Donc là, c’est de la planification classique. Ou alors ça va être du contentieux en matière de régularisation d’avoirs étranger lorsque des contribuables ont des comptes bancaires à l’étranger qui n’avaient jamais été déclarés au fisc. Donc là, on va les représenter devant l’administration fiscale et essayer de faire au mieux pour régulariser leur situation sans qu’ils n’aient le maximum à payer.

Alors enfants, aviez-vous imaginé faire ce métier ?

Didier Okpo : Alors, pas du tout. Quand j’étais enfant, je pensais alors je sais qu’à un moment donné, j’ai voulu être journaliste ou quand j’étais en quatrième, quatrième, troisième. Mais la vocation, en tout cas le fait de vouloir devenir avocat, ça m’est venu bien après. C’est durant les études supérieures.

Est ce qu’il y avait déjà des avocats autour de vous pendant votre enfance ou adolescence ?

Didier Okpo : Non, non, non, absolument pas. Je n’avais pas d’avocat. Je n’avais jamais rencontré d’avocat en fait. La seule fois, où j’ai rencontré un avocat lorsque j’étais enfant, c’est un avocat qui était venu dans un collège pour nous parler de sa profession. Quand j’étais petit, nous avait expliqué que ce qu’il faisait, j’avais trouvé ça intéressant. Mais je ne m’étais jamais dit à ce moment-là que ça allait être mon métier.

Quel est votre parcours d’étudiant ?

Didier Okpo : En tant qu’étudiant, j’ai commencé ma licence de droit à Paris, huit ans, en Seine-Saint-Denis. Ensuite, j’ai fait un master 1 de droit public des affaires à la fac de Sceaux et après mon master 1, j’ai décidé de faire une année à Montpellier pour faire mon master 2 en finances publiques et fiscalité. Et après, je suis revenu à Sceaux pour passer le Barreau et donc j’ai intégré l’école des avocats de Versailles l’HEDAC où j’ai fait pendant un an et demi ma scolarité.

Il y a eu un déclic pour réorienter tout, tout ce parcours ?

Didier Okpo : Vers la fin, oui. On va dire qu’il y a eu un déclic lorsque j’ai rencontré des personnes qui m’ont motivé dans mes choix et qui m’ont donné envie d’être fiscaliste. Au-delà d’être avocat, j’ai eu d’abord envie d’être fiscaliste. Donc ce déclic est intervenu durant les stages que j’ai faits pendant mes études. Quand j’étais en deuxième année de droit. Un soir, je regardais, c’était un dimanche soir dans Zone interdite. Si je me rappelle bien, il y avait un reportage sur la fraude fiscale et ça m’avait beaucoup intéressé. Et du coup, le lendemain, je suis parti voir l’avocat qui a été interviewé dans le reportage. J’ai sonné tout simplement et je lui ai demandé si je pouvais faire ça chez lui parce que je l’ai vu à la télé et que ça m’avait l’air intéressant. Donc, il a été surpris par la démarche et malgré tout, il m’a accepté en stage en deuxième année, puis après, en troisième et en master 1. Et c’est finalement lui qui m’a appris vraiment les bases de ce que je sais en droit fiscal et en contentieux c’est avec lui que j’ai appris ça.

Comme quoi, parfois, il faut oser taper à une porte.

Didier Okpo : Comme quoi, parfois, il faut oser. Après, quand je m’imagine encore faire ça, je me dis que j’étais un peu insouciant, naïf, mais finalement, j’ai eu raison de le faire.

Ça paye, ça paye

Didier Okpo : Oui, ça paye. Ça, c’est sûr que je ne regrette pas de l’avoir fait. Ce n’est pas la seule chose un peu fofolle que j’ai fait dans ces années-là. Mais en tout cas ça fait partie des déclics qui m’ont permis aujourd’hui d’être à ce niveau-là.

Donc, cette personne que vous avez vue à la télévision est en quelque sorte un mentor avant l’heure et qui est devenue pour le coup vraiment une personne, un mentor à part entière.

Didier Okpo : C’est ça, c’est devenu un mentor à part entière par la suite.

Pour ensuite, malheureusement, aujourd’hui, je n’ai plus vraiment trop de contact avec lui, alors qu’en plus, il est avocat. Enfin, je ne sais pas s’il exerce encore, mais en tout cas, il n’est pas très loin, il est dans le 16ᵉ. La dernière fois que j’ai discuté avec lui, c’était quand j’ai eu le Barreau, je lui ai dit, j’ai envoyé une carte de visite d’une carte cartes de vœux pour le remercier. Et puis pour commencer ma vie professionnelle. Il y a une autre personne qui m’a beaucoup aidé dans mes études, en tout cas qui m’a motivé pour le coup dès ma première année de droit, c’est ma propriétaire, bizarrement. Quand j’étais étudiant, j’ai cherché une chambre, une sorte de logement étudiant. Pour pouvoir faire mes études, apprendre et ne plus vivre chez ma mère. Et j’ai rencontré cette dame qui m’a permis d’être dans son logement, dans sa chambre de bonne. Et ce qu’elle faisait de très bien, c’est que pour me motiver à la fac, valider un examen elle m’offrait un mois de loyer chaque fois que je validais mon année. Donc, je peux vous dire qu’au mois de juin, quand on a vu les résultats et que je validais, je courais. Et je disais, « c’est bon, madame j’ai réussi » donc j’ai gagné un mois de loyer comme ça. J’ai rencontré quand même des gens qui ne m’ont pas mal aidés, qui ont été très sympas avec moi, donc ça fait plaisir.

Vous avez abordé le jour où vous avez prêté serment. Quels souvenirs en gardez-vous ?

Didier Okpo : C’était une belle journée. Il ne faisait pas très beau, mais en tout cas, c’est une belle journée parce qu’on sait que ça rend heureux nos parents surtout. Moi, bon, c’est vrai que j’ai prêté serment, j’étais content parce que c’était l’aboutissement de mes études, mais mes parents et ma mère, surtout, étaient très émus et franchement, ça rend fier. Et j’étais très heureux de rendre ma mère heureuse à ce moment-là. De me dire voilà, elle n’aura pas fait tout ça pour rien. J’ai un métier, c’était plus ça. Franchement, la prestation de serment, c’est très utile. Et quand je vois aujourd’hui, malheureusement, avec le covid, les avocats qui prêtent serment ne peuvent plus le faire dans les meilleures conditions, je suis un peu triste pour eux. Parce qu’autant je sais qu’eux, ils peuvent passer à côté. Mais les parents, pour les parents, c’est vraiment important, la prestation de serment. J’ai l’impression que c’est plus une cérémonie qui fait plaisir aux parents et qui est faite pour les parents que finalement, pour les avocats qui ne sont que des simples acteurs de ce qui s’y passe.

Dans quelle structure avez-vous commencé vos activités et quel était votre rôle ?

Didier Okpo : J’ai commencé à travailler, alors ma première collaboration c’était dans un très grand cabinet. J’étais chez Taj avocat, donc très, très, très grosse structure où là, je me faisais de la mobilité internationale. Ça se passait très bien. Ce que j’aimais beaucoup dans ce type de cabinet. Ce sont les relations que j’avais avec mes collègues, je m’entendais bien que tout le monde. J’étais bien intégré et j’étais vraiment de ce point de vue-là, épanoui. Malheureusement, il y avait quelque chose qui me manquait beaucoup là-bas. C’est…Je trouvais qu’on ne pouvait pas vraiment décider de quoi que ce soit. Après, il y en a qui, qui peuvent accepter. En fait, quand on veut faire sa carrière là-dedans, c’est parfait parce que on sait que voilà, pendant trois ans, je vais appliquer. Ensuite, je vais faire un peu plus du juridique et ensuite, je serai associé. Mais moi, ce n’était pas du tout mon plan de carrière. Du coup, j’ai démissionné pendant ma période d’essai et je suis parti dans une structure un peu plus petite, beaucoup plus petite. Dans un cabinet de niche comme on dit, où là pour le coup. Sur le fond, j’aimais beaucoup ce que je faisais, mais il me manquait cet aspect qui me manque encore toujours. C’est dommage et je ne retrouverai jamais ça puisqu’on était une centaine d’avocats chez Taj.

Mais donc dans la structure, où je suis allé ensuite. Là, c’était beaucoup plus…Je savais que j’apprenais des choses qui me serviraient directement pour la suite. Et pour moi, c’était essentiel parce que je ne voulais pas rester collaborateur pendant dix, quinze ans, avant d’essayer de monter ma structure. Donc il fallait que j’apprenne très vite les choses.

Et maintenant, dans quel type de structure êtes-vous ?

Didier Okpo : Alors là, je suis toujours dans un cabinet de niche. Cette fois-ci, je suis associé avec Jonathan Ben Saïd. Donc là, j’ai le même type d’activité que ce que j’avais dans le cabinet que j’avais avant. A la différence que la clientèle n’est pas forcément la même, on a plus d’artistes ou de sportifs et autres. Mais sinon, mon activité est restée la même dans une petite structure.

Alors, pour le moment, quel est votre meilleur ou vos meilleurs souvenirs professionnels ?

Didier Okpo : Mon meilleur souvenir professionnel, c’est lorsque j’ai accompagné un client dans un rendez-vous avec deux inspecteurs des impôts. C’est assez particulier parce que lui demandait concrètement 500 000 euros et donc moi, j’avais préparé une défense. Nous on ne plaide pas pour le coup. Je n’ai pas l’éloquence des prétoires, mais c’est du face-à-face. Donc là, il faut essayer de convaincre l’inspecteur que le travail a été fait par l’un des deux. Par ce qu’il y a l’inspecteur principal et l’inspecteur qui a bossé sur son dossier. Il faut donc essayer de convaincre l’un que le travail qui a été fait par l’autre n’est pas non pas n’est pas correct, mais en tout cas n’est pas suffisamment approfondi. Et donc, on a soulevé un point. Et ce qui s’est passé, c’est que l’inspecteur principal a demandé à son collègue si effectivement, il n’avait pas vérifié ce point. Il a dit non et du coup, nous a demandés à nous de sortir le client et moi. Donc on est sorti, le client pensait crier victoire. J’ai dit tout de suite, j’ai dit calmez-vous. Rien n’est fait et on est re rentré un quart d’heure après et donc le rendez-vous s’est terminé. Et deux semaines après, le client, il ne doit plus que 40 000 euros aujourd’hui sur les 500 000.

Une belle victoire.

Didier Okpo : C’est ma plus belle victoire aujourd’hui, donc j’étais très heureux.

Vous êtes avocat dans un cabinet d’affaires. Pouvez-vous m’expliquer la différence entre avocat au Barreau et avocat d’affaires ? Si vous êtes bien dans un cabinet d’affaires, si je ne me trompe pas.

Didier Okpo : Alors oui, on va dire que je fais une spécialité d’affaires, mais en fait, tous les avocats d’affaires sont des avocats au Barreau. C’est vrai qu’il y a une différence qu’on fait entre les avocats d’affaires, qui vont traiter principalement les problématiques de sociétés, contrairement aux avocats plutôt généralistes ou civiliste qui vont eux faire plus les personnes physiques. Nous dans cette structure ce qu’on fait. On va faire un peu des deux. En fait, on a une structure assez hybride parce qu’on va s’occuper des particuliers dans le cadre de leur problématique fiscale, mais aussi dans le cadre des sociétés qu’ils peuvent avoir. Donc, ça ne sera pas des firmes multinationales, mais ça pourrait être des SARL, des SAS, SASU. On est autant affairiste qu’on ne l’est pas, je dirais, en réalité, quand on fait la fiscalité patrimoniale. Parce que l’aspect familial a clairement son importance dans les relations que l’on a au quotidien avec nos clients, alors que l’affairiste de base, normalement, vu qu’il traite que des problématiques de société. Il n’y a pas d’aspect familial en réalité dans ces problématiques là où nous, on en a quand même, malgré tout.

Merci pour cet éclaircissement, sachant que moi, je ne suis pas du tout du secteur. Des fois, je me pose des questions qui peut être un petit peu évident pour des avocats, mais au moins, ça permet de mieux comprendre pour les messieurs tout le monde. Vous intervenez à la faculté Paris-Descartes. Pouvez-vous m’en dire plus ?

Didier Okpo : Donc, en fait, j’interviens dans le cadre du semestre rebond. D’abord, en quelle matière j’interviens, en « introduction au droit ». Et le semestre rebond c’est un semestre qui permet aux étudiants de médecine qui ont échoué au premier semestre, de découvrir d’autres matières qu’il y a à la faculté afin de ne pas perdre un deuxième semestre en réalité. Et donc, par exemple, ils ont droit, ils ont STAPS sciences nat économie. Et lorsqu’ils valident une matière, en fait, ils valident des ECTS. Et comme ça, l’année prochaine, l’année qui suit, eh bien, ils n’ont pas perdu le semestre. Ils peuvent, via le système des compensations que les étudiants connaissent très bien. Et bien, ils auront des blocs de matière qu’ils n’auront plus qui n’auront pas à passer. Petit point sur cette formation elle a été supprimée en septembre dernier, si je ne me trompe pas. Donc, c’était la dernière année. Je l’ai fait pendant six ans. Parce que maintenant, les étudiants en médecine, ce qu’ils font, c’est qu’ils ont le droit de sortir qu’une seule fois la première année de médecine.

Et du coup, bien souvent, ils font une année qu’on appelle P0. Donc, ils font une année de préparation, en réalité. A la fin de leur année de préparation, ils tentent médecine. Et quand ils n’ont pas le premier semestre de toute façon, ils ne peuvent plus rien faire.

Donc, ils passent à autre chose. Donc, il y n’a plus de semestre rebond à partir de cette année, donc de 2021. Et c’est assez triste parce que malgré tout, ça a aidé pas mal d’étudiants. Il y a eu pas mal d’étudiants qui étaient dans un objectif médecine, médecine, quoi qu’il arrive qui finalement se sont retrouvés à faire du droit ou alors à faire STAPS ou alors à faire complètement autre chose parce qu’ils ont découvert des matières qui leur plaisaient. Bon bah, peut-être que ça reviendra dans quelques années.

C’est enrichissant aussi pour vous ?

Didier Okpo : Pour moi, c’est très enrichissant. J’aime beaucoup transmettre, enseigner. Moi, je me suis vraiment amusé là-bas avec les étudiants. Donc moi, oui, clairement, c’est enrichissant. J’adore rencontrer beaucoup de personnes assez régulièrement. J’aime bien avoir beaucoup de relations sociales. Donc pour moi, c’était vraiment que du bonheur. J’en garde aucun mauvais souvenir de cette expérience.

Les avocats font partis des professions réglementées dans le secteur juridique et donc la communication est particulière. Quels sont les vecteurs de communication dont vous disposez ?

Didier Okpo : Le cabinet en lui-même. On a une page sur LinkedIn. Je crois qu’on a un compte sur Instagram, mais bon, qui n’est pas très actif. Mais la communication du cabinet, en tout cas, n’est pas trop sur les réseaux sociaux. Contrairement à vous, on en vient à tout à l’heure à la communication du blog que j’ai créé où là, effectivement, il est plutôt axé réseaux sociaux, mais les vecteurs de communication dont on dispose donc en réalité pour le cabinet en soi. Ils sont assez limités, mais je pense qu’à l’avenir, on sera beaucoup plus, beaucoup plus présents, notamment sur LinkedIn.

Et à titre plus personnel. Est-ce que vous communiquez sur votre profession, vous ?

Alors moi oui, donc via « Point Fiscal » qui est un blog. Là, l’objectif est clairement de faire découvrir la fiscalité à des personnes qui, initialement, ne s’y seraient jamais intéressées, alors même qu’ils payent des impôts et qu’ils sont concernés.

Donc, c’est de faire comprendre la fiscalité au grand public pour qu’ils puissent eux-mêmes à leur échelle, tenter d’optimiser leur situation. Tout simplement parce que, en réalité, les problématiques d’optimisation fiscale ou autre. Les clients qu’on est susceptible de rencontrer en cabinet d’avocat, c’est rarement monsieur et madame tout le monde. Donc, ce sont des montants en jeu qui sont souvent assez élevés, alors que là, avec ce blog, en fait, c’est justement pour répondre à ce public qui est un peu oublié, et qui pourtant paye des impôts.

Et avez-vous une idée des autres canaux de communication qui pourraient vous mettre encore plus en lumière ?

Didier Okpo : Alors moi, du coup, j’ai commencé à faire des vidéos sur YouTube. Donc toujours la même chose, c’est pour parler de fiscalité, mais sur un ton un peu humoristique mais en essayant quand même d’être le plus clair possible pour que la vidéo apporte quelque chose à la personne qui la regarde, il faut que chaque vidéo soit une expérience, en fait. C’est vraiment mon objectif. Moi, je sais que dans les mois à venir, je serai beaucoup sur YouTube et Instagram. C’est là où je vais m’installer.

Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus sur ou vous êtes sur YouTube ? Est ce qu’il y a un nom ? Comment on fait pour vous trouver ?  

Didier Okpo : Sur YouTube, il faut tout simplement taper Point fiscal. Et ensuite, il y a les vidéos de la chaîne qui vont apparaître. Bon, pour l’instant, il y en a trois qui ont été publiées en trois semaines.

Donc on espère qu’à partir de 2021, on arrivera à en faire une par semaine. Mais c’est réalisable.

Alors, comment faites-vous pour préparer vos différents épisodes et donc les thématiques que vous allez aborder ?

Didier Okpo : Alors pour les thématiques, en réalité, c’est vraiment par rapport aux questions quotidiennes que vont me poser mes amis, par rapport aux questions que je peux me poser en ce qui concerne ma situation fiscale. Je vais les noter au fur et à mesure, « mais je pourrais parler de la solidarité entre époux, je pourrais parler du mariage, mais je pourrais parler des comptes à l’étranger », donc je note au fur et à mesure. Et après, ça fait, je ne sais pas. J’ai une cinquantaine de thèmes que je pourrais aborder en vidéo et après cela est enrichi au fur et à mesure que les gens les regardent. J’ai des retours par mail où on me dit « ah, puisque vous abordez tel sujet ou tel autre ». Et donc, voilà comment je trouve des thèmes. C’est vraiment au quotidien, en vivant ma vie, que des idées peuvent me venir.

Donc, à titre personnel et en tant que gérant d’une société d’audiovisuel, je suis très curieux de savoir comment vous faites le tournage de vos vidéos.

Didier Okpo : Le tournage se fait en réalité assez simplement. J’ai acheté des pieds pour mon téléphone portable et je mets mon téléphone portable en face de moi. Je branche un micro que j’ai acheté. Je mets play et je parle pendant. On va dire que pour une vidéo de six-sept minutes, je mets 1h à la tournée, mais je ne parle pas pendant 1h. En fait, je parle, je me lève, je coupe, je parle, je me lève, je coupe, je redis des phrases. Jusqu’à ce que je trouve la meilleure façon dont je m’exprime. Et ensuite, je finis. Lorsque c’est terminé, je prends mes rushs et je travaille dessus.

J’ai vu les vidéos et je suis témoin qu’elles sont très bien faites.

Didier Okpo : Merci !

Et elles sont humoristiques tout en restant. Elles sont humoristiques tout en restant professionnelle. On apprend des choses et c’est bien. Ce n’est pas facile à faire. C’est un vrai défi, un défi important, mais qui est vraiment extrêmement bien réussi.

Didier Okpo : Merci beaucoup !

Je conseille aux personnes qui payent des impôts tout simplement de les regarder.

Didier Okpo : Un jour ou l’autre. Ils seront concernés puisqu’il suffit au pire de me demander des thèmes. Et si j’ai le temps de les traiter, je pourrai les traiter en cinq-six minutes.

Ça se fait donc. En réalité, tout le monde est concerné par ce dont je suis susceptible de parler sur cette chaîne.

Non seulement par rapport aux impôts, si vous pouvez m’expliquer les dons qui sont faits, on parle de dons manuels et les présents d’usage. Juste pour faire un petit teaser par rapport à cette vidéo, qu’est-ce que vous pourriez nous dire ?

Didier Okpo : Je dirais qu’il faut faire très attention parce qu’en réalité, lorsque l’on donne quelque chose en principe, on est censé payer des impôts sur ce que l’on a donné. Mais ça, beaucoup de personnes ne sont pas au courant. Et il y a une exception qui est dans le cas des présents d’usage. Ce sont des cadeaux faits à l’occasion de certains événements. Dans ce cas-là, et uniquement dans ce cas-là, vous pouvez donner quelque chose à quelqu’un sans avoir à payer d’impôts. Mais là encore, les présents d’usage doivent respecter certains critères. Et là, pour les critères à respecter, je vous laisse regarder la suite.

Je pense que les gens, les auditeurs seront agréablement surpris de voir la manière dont c’est traité. Alors, la langue française est partie intégrante de votre métier. Moi, j’ai quelques marottes à ce sujet, même si je ne pratique pas la langue française au mieux. Quels mots ou quelles expressions peu usitées appréciez-vous tout particulièrement ?

Didier Okpo : Quelque chose de peu usité à l’oral ou pas usité à l’oral…que j’utilise bizarrement, à force de l’écrire, c’est le cas échéant ou à fortiori, je ne sais pas pourquoi. Très souvent, oui lorsque je m’exprime, je vais dire oui mais on pourrait faire ça le cas échéant. Regarde pourquoi, le cas échéant, Didier ? Oui, désolé, à fortiori. Je le dis aussi très souvent. Et après, à l’écrit, pour le coup, je n’ai pas d’expressions particulières. Ah si quelque chose que je dis souvent quand je réponds à des inspecteurs des impôts, je dis « cette argumentation ne saurait utilement prospérer ». J’aime beaucoup dire cela.

C’est très beau, il y a du style et voire même du panache dans les propos.

Didier Okpo : C’est quand je suis vraiment sûr. Là, ça ne peut pas utilement prospérer, donc je le dis.

Et à l’inverse, ce sera plutôt à l’oral. A l’inverse, il y a des tics de langage que vous n’appréciez pas trop ?

Didier Okpo : Le seul que je n’apprécie pas trop, mais c’est un petit quelque chose à l’oreille. Quand je l’entends, c’est quand quelqu’un dit malgré que ce soit une faute de Français. On m’a tellement dit quand j’étais petit, malgré que ça ne se dit pas que quand je l’entends, mais même. Ça peut venir de n’importe qui en réalité. Ben voilà, ça me chagrine un peu. Mais bon, j’arrive à passer outre.

C’est toujours plaisant d’essayer de s’améliorer.

Didier Okpo : Toujours.

Nous arrivons à la fin de cet épisode. Y aurait-il une question à laquelle vous auriez aimé répondre que je n’aurai pas posé ?

Didier Okpo : Oui, alors ça serait concernant les étudiants qui souhaitent devenir avocat. La seule chose que je pourrais leur dire, c’est que des études de droit, effectivement, ce n’est pas ce qu’il y a de plus facile, mais ce n’est pas non plus ce qu’il y a de plus compliqué. Il faut vraiment s’accrocher et surtout, il faut bien comprendre quelque chose. C’est qu’à la fac, surtout en licence, on voit une panoplie de matières. Et il ne faut pas se poser la question de savoir si j’aime bien cette matière ou si je n’aime pas cette matière. Ça, c’est des questions qu’on a le temps de se poser quand on est en master 1 ou en master 2. Mais quand on est en licence, il faut bosser une matière parce qu’il faut le faire, parce qu’on veut devenir avocat. Et il faut voir l’objectif et ne pas se dire ah, mais je n’aime pas les institutions juridictionnelles et administratives. Alors donc non, il faut vraiment garder l’objectif que si mon objectif, c’est d’être avocat, je dois apprendre ça, je l’apprends. Ça va durer un semestre et ensuite je ferai le choix que je devrais faire lorsque le moment sera venu. Donc voilà, si j’ai un conseil à leur donner c’est de garder bien votre objectif à l’horizon. Et ne l’oubliez pas, parce que c’est ce qui vous permettra vraiment de réussir.

C’est un très bon conseil pour les étudiants et je pense que ça peut vraiment les aider.

Didier Okpo : Merci.

Vous êtes fort sympathique et si on souhaite prendre contact avec vous, comment fait-on ?

Didier Okpo : Si on souhaite prendre contact avec moi pour des problématiques fiscales, il faut contacter le cabinet d’avocat. Donc, en recherchant sur Google assez facilement, on nous trouve ou alors sur LinkedIn. Sinon, si c’est pour des questions, des interrogations courantes en matière de fiscalité, là, il faudra peut-être aller sur ma chaîne YouTube et écrire dans les commentaires des vidéos, les questions qui vous viennent. Je tâcherai d’y répondre dans les jours à venir.

Je vous souhaite le meilleur dans votre profession et puis avec votre chaîne YouTube et le reste.

Didier Okpo : Merci à vous.

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