Debora Cohen

Me Debora Cohen est avocat au barreau de Paris depuis 2017.

Elle est avocat en protection des données / propriété intellectuelle et DPO externe.

Son cabinet est situé au 60 avenue Raymond Poincaré à Paris 16e.

Épisode diffusé le 5 janvier 2021.

Pouvez-vous m’indiquer votre métier et me décrire brièvement en quoi il consiste ? 

Debora Cohen : Je suis avocat en protection des données personnelles et propriété intellectuelle. Ça consiste à accompagner mes clients qui sont des sociétés dans leur mise en conformité avec la réglementation sur les données personnelles. Notamment avec le fameux RGPD. Donc mes clients souhaitent être accompagnés et formés dans ce processus de mise en conformité afin de pouvoir mettre en place les mesures, la documentation, les éléments nécessaires pour prouver à leurs clients, leurs cocontractants, et éventuellement la CNIL, que s’ils ne sont pas 100 % conformes aujourd’hui, ils le seront demain. J’exerce également la fonction de DPO externalisé, qui est la fonction d’intervenir au jour le jour avec la société dans son quotidien pour l’aider dans sa conformité. Et enfin j’interviens en propriété intellectuelle en conseil comme en contentieux pour aider mes clients à défendre leurs droits en propriété Intellectuelle, par exemple pour leurs marques en les aidant à la déposer et à la protéger.  

Quand vous étiez enfant, avez-vous imaginé faire ce métier ? 

Debora Cohen : Alors oui, en effet, même si j’en avais une idée en réalité très romancée, je détestais l’injustice, je voulais vivre dans un monde juste et donc je me suis dit que je voulais être avocat.

Et donc vers quel âge vous avez dit ? 

Debora Cohen : Très jeune en fait, je pense vers 10-12 ans, je ne sais pas si c’est très jeune, mais vers 10-12 ans je savais que je voulais faire ce métier.

D’accord donc à l’école vous vouliez être… 

Debora Cohen : Je voulais être avocat. J’ai toujours voulu être en avocat, c’était quelque chose qui m’aspirait. C’était la vision des films, la vision américaine, la vision avec les grands gestes, les grands mouvements, les grandes plaidoiries. C’est pas vraiment ce que je fais aujourd’hui, mais c’était quand même ce que je voulais faire à l’époque. 

Et donc toujours à cette époque est-ce qu’il y avait des avocats dans votre entourage ? 

Debora Cohen : Alors oui je pense que c’est sûrement ça qui a participé à mon envie dès mon plus jeune âge à faire ça. En fait, il n’y’avait qu’une personne réellement, mon beau-frère, le mari de ma sœur, Ilan Tobianah qui était et qui est, bien sûr, avocat. Je l’admirais énormément. Il avait l’air tellement passionné et fier de son métier, que je voulais à tout prix lui ressembler.

Et donc c’est peut-être ce qui vous a donné envie. Votre parcours étudiant, vous l’avez fait un peu en s’inspirant de lui ?

Debora Cohen : Oui complètement. Alors, en s’inspirant de lui, pas forcément parce que je ne connaissais pas son parcours, parce que j’étais très jeune à l’époque. J’avais 10 ans, je ne comprenais même pas bien qu’est-ce que c’était les études, à part l’école, la classe dans laquelle j’étais. Mais petit à petit, chaque année, quand on m’a expliqué ce qu’il fallait faire pour ensuite arriver à ça, c’est justement exactement ce que j’ai fait, oui. 

Donc c’est le premier déclic, et ensuite, peut-être arriver dans un parcours supérieur c’est là… Enfin de toute façon, vu que c’était d’entrée de jeu, il y a eu des pics et après… 

Debora Cohen : En fait, je n’ai pas pensé à une autre profession 

Voilà, c’est ça.

Debora Cohen : Je n’ai même pas imaginé faire autre chose dans ma vie, je voulais faire ça. Le reste me paraissait hyper abstrait, je n’avais pas forcément envie. J’avais une mère dentiste et un père agent immobilier, ça avait l’air de bien réussir et de bien fonctionner, et ils avaient l’air d’être heureux dans ce qu’il faisait, mais je me rendais compte que ce n’était pas ça que je voulais faire. Et la seule autre profession que je comprenais vraiment, qui n’était pas abstraite pour moi, c’était le métier d’avocat. Donc, je me suis donc focalisée là-dessus et j’ai voulu faire que ça. 

Très bien, alors comment s’est passé ce parcours d’étudiant, d’étudiante dans votre cas ? 

Debora Cohen : J’ai été à la fac de droit. Moi, j’étais à Nanterre Université. Pendant ma licence, j’ai fait toutes mes années là-bas, pendant ma licence j’ai fait 1 an à Madrid en Erasmus, puis, je suis rentrée en Master 1 en droit des affaires, et à la fin de mon master j’ai passé le CRFPA, le Barreau, qui est l’examen d’entrée à l’École d’avocat. Par contre je ne suis pas rentrée directement à l’école d’avocats. J’ai enchaîné d’abord sur un Master 2 en contentieux des affaires, et à l’issue de mon Master 2, je me suis dit que pour avoir une approche un peu plus business, plus utile à mes clients, je peux le confirmer aujourd’hui, c’est assez utile, j’ai décidé d’intégrer un Master spécialisé en droit et management international, à HEC Paris, et ensuite, j’ai terminé par l’école d’avocats, en passant l’examen de sortie, qu’on appelle le CAPA. 

À ce sujet, est-ce que vous vous rappelez le jour où vous avez prêté serment ? En ce moment, on voit pas mal de photos de sur LinkedIn qui fêtent leur anniversaire, leurs 5, leurs 10 ans, leurs 25 ans. Est-ce que vous vous en souvenez ? Et plus exactement, quel souvenir gardez-vous de ce moment précis ?

Debora Cohen : Alors j’ai moi-même pu participer à ces publications sur LinkedIn. J’ai publié la photo du jour où j’ai prêté serment il y a 3 ans, c’était le 7 décembre 2017. Je l’ai publié sur ma page LinkedIn : DC avocat. J’en garde un très, très bon souvenir.  Franchement, j’avais quelques amis qui étaient là, bien sûr mes parents étaient là. Et il était très fier de moi. Et franchement je pense franchement que c’est pour vivre ce genre de moment très précis, que j’ai voulu passer mon Barreau, que j’ai voulu devenir avocat. D’ailleurs, c’est la seule fois, en réalité, où nos proches nous voient en robe d’avocat, nous voient au palais. Alors, ça fait vraiment plaisir de leur montrer un tout petit bout du métier quand on est en train d’embrasser. Et c’est vrai qu’avec le Covid, du coup, c’est un peu compliqué. Il y a eu de prestation de serment physique et je crois qu’il y en a quelques-unes à distance. Et vraiment je suis désolée pour eux, c’est comme ça, il n’y a pas le choix, mais je garde un immense souvenir de ma prestation et un très bon souvenir.

Ensuite dans quelle structure avez-vous commencé vos activités et quel était votre rôle au début de votre carrière ? 

Debora Cohen : Alors j’ai commencé à exercer au sein du cabinet Alain Bensoussan, le lendemain de ma prestation de serment, dont on parlait. J’étais collaboratrice au pôle contentieux numérique dans le département « presse et pénale numérique de Virginie Bensoussan brulé ». J’intervenais en conseil et en contentieux, en informatique et liberté, afin, dans un premier temps d’accompagner les sociétés dans leurs mises en conformité avec la réglementation des données personnelles. Et, dans un second temps, de répondre de l’effectivité de cette mise en conformité. C’est dans ce cadre que j’ai notamment effectué un détachement de 6 mois, au sein d’un groupe, automobile Internationale, pour assurer la conformité au RGPD. Et j’ai également effectué un détachement de 3 mois dans un établissement public, à caractère administratif. Et enfin, j’intervenais en conseil et contentieux en droit de la presse, c’est-à-dire, la diffamation, les injures, le dénigrement. 

Suite à ça, j’ai cru comprendre que vous êtes à votre compte depuis peu. Est-ce que vous pouvez me dire un petit peu ce qu’il s’est passé entre-temps ? 

Debora Cohen : Exactement, je suis à mon compte depuis le mois d’avril, pour être exacte. Donc d’avril de cette année, avril 2020. J’ai quitté le cabinet Bensoussan, qui est un cabinet d’avocats salariés, sûrement au pire moment, en février 2020, où on était en plein Covid, mais on s’en rendait pas encore tout à fait compte, pour rejoindre un cabinet d’avocats libéraux. En fait, à la base, en quittant le cabinet Bensoussan je voulais monter mon propre cabinet. J’avais envie de créer ma structure, mais j’ai des confrères plus expérimentés que moi, qui m’ont suggéré d’aller d’abord en collaboration libérale, pour me donner un aspect de ce type d’exercice,  pour que je me forme à ce type d’exercice. J’ai donc choisi une collaboration en ⅗, afin de développer ma clientèle sur 2 jours par semaine, où je n’étais pas au cabinet. 

J’ai commencé cette collaboration libérale en février 2020. Un mois après le début de ma collaboration nous étions confinés, et, encore un mois plus tard, ce cabinet dans lequel j’étais me disait qu’il n’était pas possible de supporter la charge financière de ma collaboration. Donc, je me suis retrouvée en avril 2020, confinée, sans contrat, et dans une économie compliquée, où les cabinets se séparaient davantage de collaborateurs, qu’ils en embauchaient. Et là, en fait, j’ai décidé d’y voir un signe de la vie. Je voulais être à mon compte avant, mais la vie me disait que maintenant, je n’avais plus vraiment le choix. Donc j’ai vu une opportunité en me disant que de toute façon si ça ne marchait pas, je pourrais me dire que c’était l’économie qui n’y était pas propice, et je chercherai une collaboration quand tout cela serait à la rentrée. Alors oui, en avril 2020, je pensais que le Covid serait derrière nous en décembre 2020. Grosse erreur. Heureusement, j’avais commencé à développer un peu de clients durant ma collaboration en 3/5 e. Donc, j’avais déjà 2-3 clients, qui en fait, se sont rapidement multipliés et à la rentrée, au lieu de chercher une nouvelle collaboration, finalement, j’ai cherché des bureaux et un stagiaire.

Je ne suis pas du secteur, mais il semblerait que ce soit une prouesse. Puisque seulement 3 ans après avoir prêté serment, vous êtes déjà à votre compte. 

Debora Cohen : Exactement, alors j’ai des confrères qui s’installent à leur compte dès la sortie de l’école, ça arrive. Il y en a qui réussissent très bien. Il y en a qui se cassent un peu la figure, et d’autres qui réussissent. Il y’en a qui s’installent comme moi, après quelques années. D’autres qui s’installent finalement après 10 ans, après 15 ans. Je ne suis pas sûre qu’il y ait de règles. Je pense qu’il faut surtout une grosse question de motivation et d’envie. Et, il faut vraiment s’en donner les moyens et c’est ça qui fait tout.

Alors, où exercer maintenant ? 

Debora Cohen : Alors, maintenant, je suis installée dans le 16e arrondissement, avenue Raymond Poincaré. J’exerce à mon compte, en qualité d’avocat, en protection des données personnelles et en propriété intellectuelle. Et également en tant que DPO externalisé. Et en complément, j’interviens auprès du cabinet   Bélot Malan & Associés, en qualité de consultant. 

Depuis ces 3 années, quels sont le ou les meilleurs souvenirs ? 

Debora Cohen : Alors je dirais que dans mes meilleurs souvenirs, il y a forcément mon installation à mon compte. C’est peut-être une réponse un peu facile. Mais, depuis que je me suis installée, je vais vous dire, je suis réellement heureuse professionnellement. Je comprends vraiment, enfin, pourquoi j’ai travaillé, pourquoi j’ai choisi ce métier, pourquoi j’ai fait tout ça. Parce qu’il faut être honnête, avant, j’ai quand même songé à arrêter. J’ai eu des doutes. J’ai eu des remises en question. J’ai pensé m’être complètement trompée sur mes études, et sur le chemin que j’avais emprunté.  C’est un peu dommage après 8 ans d’études. Et puis après m’être installée, un jour, tout ça a disparu en fait. J’ai réellement envie de me lever le matin. Réellement envie d’aller travailler, et, en fait, tout simplement, envie de ma vie que j’avais aujourd’hui et pas d’une autre. Alors, c’est sûr que ce n’est pas toujours rose. Il y a des nuits blanches, il y’a du stress, de l’enjeu, il y a du risque. Mais il y a aussi beaucoup de plaisir et franchement ça fait tout.

Donc finalement le Covid vous a forcé à faire… 

Debora Cohen : C’est franchement ouais une bonne nouvelle. Ça a été un déclic pour moi. Ça a été quelque chose que je n’aurais pas osé faire, peut-être. Je ne sais pas si j’aurais osé le faire à un moment donné, je voulais. Est-ce que j’aurais osé ? Je ne sais pas. Là, j’y ai été forcée et ça m’a peut-être sauvé ma vie professionnelle. On verra, demain nous mène. Mais, aujourd’hui, c’est comme ça que je le vis.

Comme quoi le destin… 

Debora Cohen : Et la vie est bien faite tout simplement 

Alors, à travers ce podcast, j’aimerais aussi comprendre un peu différentes choses par rapport au métier d’avocat. Je le répète, je ne suis pas du tout de ce secteur-là. Donc, j’aimerais en savoir un petit peu plus par rapport à chaque invité d’une façon générale, et par rapport à l’invité. Alors comme vous êtes la toute première invitée du podcast, est-ce que vous pouvez m’indiquer si on peut le faire, le parcours classique pour être avocat ? 

Debora Cohen : Très classiquement pour être avocat, il faut faire une fac de droit. Une fac de droit c’est 5 ans. C’est 3 ans de licence et 2 ans de master. À la fin, on passe le CRFPA, qui est le Barreau. C’est l’examen d’entrée à l’École d’avocats. Après, on fait l’école d’avocat, ça dure je crois 18 mois. Et à la fin de l’école d’avocat, on passe le CAPA, qui est l’examen de sortie. Et là on prête serment, et on commence à travailler. Ça, c’est le parcours très classique. Après, comme je le disais moi, j’ai fait une année en Erasmus pendant ma licence, et, sincèrement, je le recommande fortement. Ce n’est pas du tout un prérequis, une obligation, ce n’est pas grave si on ne le fait pas. Mais si mon expérience peut servir un tout petit peu, je recommande sincèrement de faire une année. C’est une énorme expérience, c’est une ouverture d’esprit, c’est des rencontres avec des gens. Voilà, je pense être déjà ouverte d’esprit, mais, après avoir passé cette année et avoir rencontré tous ces gens, on ne rencontre pas que des Européens, nous on est européen. 

Moi j’ai rencontré beaucoup de Mexicains, beaucoup de personnes de toutes les nationalités, de tous les univers, avec qui je suis toujours en contact aujourd’hui, et j’en suis ravie. Alors, il faut pouvoir se le permettre, évidemment, parce qu’on vit dans un autre pays il faut avoir un petit budget. Après, il y a des bourses, on peut tout à fait demander une bourse. Enfin si on peut, il faut le faire après. Après, il y a aussi la question des écoles de commerce et des LLM. Il y a beaucoup de personnes… Les LLM,  ce sont des Masters à l’étranger, soit en Angleterre, parce que c’est une façon de maitriser un peu le budget. Mais sinon aux États-Unis, aux Facs des États-Unis, en Californie, à New York, ou alors ailleurs dans le monde, bien sûr, il n’y a pas que ça, mais, c’est vrai que la langue anglaise est celle que l’on privilégie souvent, donc on part souvent dans pays anglophones. Et c’est vrai que c’est assez valorisé. Moi, j’ai fait le choix de faire une école de commerce, 1 an HEC Paris, c’était pas du tout obligatoire, mais, c’est vrai qu’encore aujourd’hui, qu’il y a beaucoup de cabinets d’avocats qui le privilégie. 

C’est un atout considérable dans notre carrière, et je dois avouer que ça m’a ouvert beaucoup de portes. Ça m’a permis de créer un réseau intéressant, et les cabinets sont vraiment très friands des étudiants qui ont fait une école de commerce, ou un LLM. Et je pense que ça m’a permis d’obtenir ma première collaboration, sans avoir aucune certitude de cela, mais je le pense sincèrement. Donc ce n’est pas une obligation. Si on ne le fait pas, il n’y a aucun souci, on n’aura rien raté dans sa vie, on pourra tout à fait être avocat, tout à fait réussir très bien, à mon sens. Mais, c’est vrai, que ça donne un petit coup de pouce. Après, c’est un très gros budget. C’est un budget. C’est compliqué. Après, la fac de droit, ou la fac, c’est relativement facile pour certaines catégories de population de le financer, l’école de commerce, ça devient plus compliqué pour tout le monde. Donc, c’est un vrai budget, mais si on a la possibilité de le faire, vraiment, je le recommanderai quand même.

Alors toujours dans cette partie éducation, là on a vu une partie générale, et maintenant, je souhaite aborder des choses un petit peu plus précises. Vous, vous êtes DPO (accent français) ou DPO (accent anglais), vous allez me dire ce qu’il faut dire, externe. Alors pouvez-vous me dire en quoi cela consiste et finalement comment on le dit correctement ?

Debora Cohen : Alors, on peut dire les deux. Sincèrement DPO (accent français) ou DPO (accent anglais). En fait, DPO c’est en anglais, ça veut dire le Data Protection Officer. En français c’est le délégué à la protection des données, DPD, mais, c’est un peu moins sexy, donc on emploie DPO (accent anglais) ou DPO (accent français), au lieu de dire DPD. Alors le DPO, qu’il soit interne ou externe, en fait, c’est la personne qui est en charge de mettre en œuvre une approche proactive et de fournir une version panoramique et de proximité, adaptée aux questions de la société et former les équipes de l’entreprise, à appréhender les notions de protection de données personnelles, comme son nom l’indique, délégué à la protection des données (DPD). Donc le DPO, Il a des missions nombreuses et variées. 

Il est notamment en charge d’informer et de conseiller la société pour laquelle il est désigné DPO,  ainsi que les salariés de cette société qui traitent les données à caractère personnel sur les obligations qui leur incombent, au regard de la réglementation sur les données personnelles, notamment au regard du RGPD, le Règlement Général sur la Protection des Données. Il est également en charge de contrôler la conformité du règlement aux règles internes de la société, pour laquelle il est DPO. Et, il est en charge de dispenser des conseils lorsque cela lui ai demandé, et il peut également être amené à effectuer des analyses d’impacts et de vérifier l’exécution des tâches qu’il a attribuées à chacun dans l’entreprise. C’est lui qui va coopérer avec l’autorité de contrôle, la CNIL, en France, et faire office de point de contact pour cette autorité de contrôle, et pour les personnes concernées sur toutes les questions liées au traitement de données à caractère personnel. Donc, le délégué à la protection des données, DPD, ou DPO, il peut être salarié de l’entreprise, mais il peut également accomplir ses missions sur la base d’un contrat de service. 

Dans tous les cas, il sera DPO de la société. Mais c’est vrai qu’un DPO externe présente l’avantage de garantir une indépendance et une absence de conflit d’intérêts dans l’exercice d’une mission du DPO. Parce qu’il n’aura pas particulièrement d’intérêts dans la société et n’aura pas peur de se faire licencier par la société, et il n’aura pas peur de contrarier telle ou telle personne dans la société. Ça peut apparaître comme une solution stratégique en termes de gestion des coûts. Parce que si la société n’a pas de profil adapté, directement au sein de l’entreprise, alors elle va devoir embaucher un salarié qui sera DPO. Un DPO,  ce sera nécessairement un cadre. Un cadre, ça coûte forcément un peu cher à la société, donc ça peut être parfois plus intéressant que de choisir un DPO externe qui ne sera pas salarié, afin de pouvoir maitriser les coups. Dans tous les cas, l’importance de la mise en conformité est telle que le DPO devra consacrer du temps dans le début de la relation afin de se familiariser avec les rouages de l’entreprise.

Et donc, dans votre cas, vous pouvez être le DPO d’une société qui n’est pas si grande et qui n’est pas obligée d’avoir une personne dédiée à cette tâche à plein temps, et c’est peut-être là, que c’est intéressant pour eux. Est-ce que vous pouvez, un peu, donner un exemple du temps que vous pouvez consacrer à une mission dans une société qui ne serait pas trop importante, entre 50 et 100 personnes, par exemple ? 

Debora Cohen : Alors ça dépend vraiment. C’est plus, le nombre de données qui sont traitées par la société. Dans certains cas, c’est obligé d’avoir un DPO. Dans d’autres cas, ce n’est pas obligé. Mais la question c’est : on peut être 2 salariés dans la société, mais si on traite énormément de données personnelles, on est obligé avoir un DPO. Et on peut être 400 salariés et si on traite 2 données personnelles, on n’est pas obligé. C’est bien entendu beaucoup plus rare aujourd’hui dans l’économie dans laquelle on est. On traite, vite, beaucoup de données personnelles, et c’est, vite, obligatoire. Il y a, d’ailleurs, des sociétés comme vous le disiez qui ne sont pas obligées d’avoir un DPO et qui font le choix quand même d’en avoir un, pour se protéger, pour être sûr d’avoir quelqu’un qui est dédié, qui est là au quotidien, et qui s’assure de leurs conformités. Alors moi, en tant que DPO externalisé, j’ai différentes fonctions et j’exerce différents mandats en fonction de ce qui est demandé par la société. Il y a des sociétés qui veulent un DPO, vraiment, qui s’occupe d’eux, constamment. Qui soit là constamment, et dans ce cas-là toutes les semaines, je m’assure de ce qui s’est passé pendant la semaine, est-ce qu’il y a de nouveaux traitements, qu’est-ce qu’il a été fait par rapport à ça, est-ce qu’on signe de nouveaux contrats, est-ce qu’il faut de nouvelles clauses, est-ce qu’il y a de nouveaux salariés, est-ce qu’il faut les former par rapport à la réglementation des données personnelles. Il y a beaucoup de choses à voir avec la société. 

J’ai également des clients qui préfèrent avoir un DPO plus loin, on va dire. Qui ne soit pas là au quotidien, parce qu’ils n’en ont pas besoin autant, ou en tout cas, ils n’ont pas encore prévu d’y consacrer beaucoup de temps. Alors, dans ce cas-là, j’impose, malgré tout, une réunion mensuelle, à ces clients, pour lesquels je suis DPO, de 2 heures par mois, pour savoir un petit peu ce qu’il se passe, où on en est, qu’est-ce qu’on fait, et leur donner leurs premières recommandations, les alerter sur les premières choses à mettre en place, à savoir, pour être certaine que, voilà, qu’il n’y ait pas de catastrophes qui se passent dans la société. Et en tout cas, pour les sensibiliser au sujet, et leur proposer des réunions plus souvent, vraiment, pour les alerter et leur faire prendre conscience de l’importance du sujet. Et également, ces sociétés je leur impose souvent une petite formation de 2h à 4h, idéalement tous les 6 mois, mais souvent tous les ans, pour leur rappeler les principes essentiels, pour rappeler ce qu’il faut mettre en place. Leur donner un minimum de reflex. Ça c’est le minimum du minimum. Sinon, voilà, comme je le disais au départ, pour certains clients, où je suis DPO externalisé, c’est toutes les semaines, des réunions, voir plusieurs fois par semaine, s’il y a un besoin plus important. Il n’y a aucun problème pour ça, on a les ressources pour le faire, c’est quelque chose qui est fait également.

Les avocats font partie des professions réglementées et donc la communication n’est pas aussi simple que pour d’autres professions. Alors est-ce que vous pouvez m’indiquer les vecteurs de communication dont vous disposez ? 

Debora Cohen : Alors, oui, vous avez complètement raison, l’ordre des avocats contrôle et il y a des règles qui sont posées sur la manière dont on a le droit de communiquer, et de toute manière, il faut communiquer toujours dans le respect de nos règles déontologiques. Alors moi, de mon côté, je me suis d’abord, je vais dire que c’est le Béaba, me suis créé un site internet, DC avocat.com. Donc j’ai essayé d’abord de le faire seule, sur Wix. Je vous avoue que je me suis vite retrouvée en difficulté, ce n’est pas mon métier, je ne suis pas forcément la plus à même de faire ça. Très heureusement j’ai une amie Morgane Adler qui se débrouille très bien sur ces outils et qui sait très bien les manier, et qui m’a sauvée, et qui a finalisé mon site, qui est, aujourd’hui, je trouve en toute modestie, plutôt bien.

En respect avec le RGPD ? 

Debora Cohen : En respect avec le RGPD, qui a été validé par l’ordre des avocats, donc il n’y a pas de problèmes sur ça. J’explique plus en détail, ce sur quoi je travaille. Et je publie notamment des actualités, des articles, pour que les personnes qui visitent mon site comprennent avec des exemples pratiques mes domaines d’intervention. Ensuite, je communique beaucoup sur LinkedIn, j’ai une page DC avocat et j’ai une page personnelle, bien sûr, au nom de Débora COHEN. Je partage sur ces deux pages des articles. Alors soit que je rédige, j’essaie de rédiger un article par semaine, mais c’est compliqué. En tout cas, je me tiens à un article par mois, ça j’arrive à le tenir. Parfois plus si j’y arrive. Généralement sur la protection des données personnelles, bien sûr. Également en propriété intellectuelle. J’y partage des actualités juridiques, en nouvelles technologies, les actualités de la CNIL, qui est l’autorité de contrôle en données personnelles, en France. J’échange aussi tous ces articles, tous ces postes, avec les personnes qui commentent, qui portent un intérêt sur le sujet. On peut échanger sur ces questions-là. 

Enfin, j’ai également intégré un groupe BNI, Business Network International. De mon côté, je suis au BNI étoile, qui est un réseau Interprofessionnel, qui est constitué d’une vingtaine d’entrepreneurs qui cherchent à développer leurs activités par la recommandation. Nous avons à chaque réunion une dizaine d’invités de toutes professions qui sont intéressés pour intégrer notre réseau, ou tout simplement, qui souhaitent faire découvrir leurs entreprises, et profiter d’opportunités business. Donc je communique sur mes activités, chaque mardi matin, pendant ces réunions BNI. Et également, j’utilise Shapr qui est un petit peu moins connu. Pourtant, qui existe depuis très longtemps, que moi-même j’ai connu cet été. Alors c’est une espèce de Tinder professionnel. Il faut le dire. On swipe à droite, on swipe à gauche, et s’il y a un match, on peut se parler. Alors, s’il vous plaît on parle business, donc ne pas se méprendre, et c’est vrai que ça m’a apporté quelques relations professionnelles. J’ai rencontré des personnes hyper intéressantes avec lesquelles j’ai eu l’occasion de travailler par la suite.

Et à l’avenir, vous avez un peu des idées pour aller sur d’autres canaux. Par exemple, la vidéo, ça pourrait être un outil de communication pour vous ? 

Debora Cohen : Alors complètement. Alors, sur les autres canaux, je pense qu’on est en plein dedans. Les podcasts, je pense que c’est un canal, enfin, le podcast, c’est un canal vraiment intéressant. D’ailleurs, je trouve que votre idée d’organiser ces podcasts est vraiment géniale. Je n’en avais jamais fait, c’est mon premier, à mon avis ça va se voir. 

ça se passe extrêmement bien 

Debora Cohen : Mais c’est un exercice vraiment intéressant, et je vous remercie vivement de me permettre de m’y prêter 

C’est moi qui vous remercie d’être ma première invitée 

Debora Cohen : Avec plaisir. Et oui pour répondre à votre question, les vidéos, je pense que c’est vraiment bien.  Ça permet de mettre un visage sur une voix. Et justement, les postes LinkedIn, ou les articles sur internet, voilà, il faut dire déjà, c’est de la littérature, ça prend du temps, ça n’intéresse pas tout le monde, alors qu’une vidéo, c’est beaucoup plus didactique, pédagogique, on s’exprime complètement différemment. Je pense qu’on a l’air beaucoup plus sympathique sur une vidéo, que sur un texte écrit, et, on peut faire passer de nombreuses émotions, de nouvelles émotions. Et, à mon avis, c’est un très bon canal que j’aimerai mettre en pratique prochainement. 

Je le note, je voudrais dire qu’on peut être très sympathique au micro. Je pense que ça va s’entendre. Alors toujours dans mon podcast j’ai quelques lubies, au niveau de la langue française, autant se faire plaisir. Et donc, j’aimerais savoir s’il y a des tics de langage que vous détestez.

Debora Cohen : Alors que je déteste… 

Que vous n’aimez pas trop  

Debora Cohen : Je ne pense pas que j’en ai beaucoup 

Pas pour vous, mais en général, ce qui vous irrite les oreilles 

Debora Cohen : Je ne pense pas que j’en ai beaucoup des tics de langage, mais par contre, à mon avis,  j’en ai employé quelques-uns pendant ce podcast. Donc, je serais mal venue de les détester. Dans la langue française on utilise beaucoup de termes liants : En effet, donc, ainsi, c’est pourquoi, Et, moi la première, je pense que j’en ai utilisé beaucoup ici, et je pense que j’en utilise beaucoup dans mes articles, mes postes, et c’est vrai que souvent, on se rend compte qu’ils ne servent à rien dans les contextes dans lesquels on les utilise bien sûr. Ils ont tous leurs intérêts dans d’autres contextes, mais souvent, on les emploie à tort et à travers, pour rien. On se rend compte en anglais qu’on les emploie beaucoup moins. C’est beaucoup moins fréquent d’employer ce type de liants. On va beaucoup plus droit au but. Après, c’est vrai que moi, il y a quelque chose dans la langue française, enfin pas dans la langue française, mais il y a un tic de langage autour de moi, qui a tendance à m’agacer, ce n’est pas un tic français, vous allez peut-être me prendre pour une obsédée du RGPD,  c’est plus un tic légal. 

C’est toutes les personnes qui nous disent que le RGPD est entré en vigueur en 2018. Alors, le RGPD,  pour le dire une dernière fois, est entré en application en 2018, ce n’est pas du tout la même chose qu’entrée en vigueur. Bien sûr que ça n’a pas de conséquences désastreuses, mais je pense que les gens qui disent ça, alors beaucoup ne savent pas, beaucoup ne font que répéter ce qu’ils ont entendu, Et se trompent, on ne va pas leur jeter la pierre, bien entendu. Mais d’autres disent qu’il est entré en vigueur en 2018, pour se dédouaner de pas s’y être intéressé avant, parce qu’il est entré en vigueur en 2016 quand même, ça fait 4 ans maintenant. Il est rentré en application en 2018. Pour un peu se dédouaner et dire : non, le RGPD n’existe que depuis 2018, ça ne fait que 2 ans, donc en fait, ce n’est pas très grave. Bien sûr que ce n’est pas grave, bien sûr. Enfin, je ne suis pas la CNIL, donc pour moi ce n’est pas grave. Mais il faut quand même être honnête, ça fait 4 ans que le RGPD est dans nos vies et pas 2 ans. Du coup, les personnes qui disent que le RGPD est entré en vigueur en 2018, je dis non.

Au moins c’est précis, je ne m’attendais pas à une finesse de vocabulaire. J’apprécie beaucoup.  Maintenant que vous nous avez indiqué ce que vous appréciez peu, toujours au niveau de la langue française, est-ce qu’il y a des expressions, un petit peu, anciennes ou peu usitées que vous appréciez tout particulièrement ? 

Debora Cohen : Alors moi, il y a une expression que j’emploie, de temps en temps. On se moque souvent de moi, quand je l’emploie, c’est crier au loup. C’est quelque chose… je ne pensais pas que c’était peu usité. À chaque fois que je l’utilise, les gens se moquent. Et c’est vrai que, je l’apprends, à mon avis, à personne, mais ça veut dire, parler d’une personne qui crie toujours à la catastrophe, pour qu’en fait, qu’on s’intéresse à elle, soit la personne exagère soit elle ment. Et le jour où malheureusement une catastrophe survient réellement, que ce soit personnel ou professionnel, ben, on ne va pas venir en courant, parce qu’on a été trop souvent alerté pour de fausses catastrophes. Et c’est vrai que, j’emploie très souvent cette expression, maintenant qu’on en parle,  ça me fait penser à ça 

Nous nous approchons à la fin de cet épisode, et donc pour conclure je vous ai posé des questions, mais, est-ce qu’il y a une à laquelle vous auriez aimé répondre ? 

Debora Cohen : Alors, j’aurais aimé répondre peut-être aux avocats qui me…  c’est ce que je disais un peu tout à l’heure. J’en ai parlé, brièvement, qui se demanderaient si j’ai voulu arrêter la profession, et en tout cas, jeunes ou pas jeunes, je pense que ça peut arriver à tout âge. Qui ont envie de quitter la profession, qui ont envie de rendre leur robe parce qu’ils n’aiment pas ce qu’ils font.  Alors, il y en a où, c’est vrai, on n’aime pas cette profession, il ne faut pas hésiter à changer d’avis, à changer de profession, il n’y a aucun problème à cela, et si on a changé de voie, franchement Il faut le faire.  Mais moi, j’ai failli arrêter parce que je n’aimais pas le cadre dans lequel j’étais. Je n’aimais pas forcément ce que je faisais. Enfin, j’ai aimé pendant un temps, collaboratrice salariée, mais, à la fin, je n’aimais plus, et être collaboratrice libérale, bon je n’ai pas eu beaucoup de temps de le voir, comme je vous le disais. Potentiellement, j’aurai aimé, potentiellement, je n’aurai pas aimé. Quand j’ai été à mon compte, là je me suis rendu compte que j’aimais mon métier. C’est là que j’ai aimé mon métier. Et ce que j’ai envie de dire, c’est aux avocats qui sont collaborateur libéral, ou à ceux qui sont salariés, ou à ceux qui sont dans de gros cabinets, ou à ceux qui sont dans de petits cabinets, ou à ceux qui sont à leur compte : peut-être que la structure dans laquelle vous êtes ne vous convient pas. Parce que peut-être vous ne voulez pas être salarié, ou vous ne voulez pas être libéral, ou vous ne voulez pas être dans une petite structure, ou vous ne voulez pas être à votre compte. Je ne dis pas du tout qu’il faut se mettre à son compte, comme moi, ce n’est pas ce que je dis. 

C’est complètement contradictoire puisqu’on est énormément d’avocats et je devrais vouloir avoir beaucoup moins de concurrence, mais, c’est pas du tout ce que je veux, parce que j’aime vraiment ce que je fais aujourd’hui. Et j’ai envie que mes amis, et les gens que je ne connais pas, qui sont mes confrères et consœurs, puissent connaître le même plaisir que moi, et se dire j’essaie d’autres structures, j’essaie d’autres formats, et peut-être, peut-être je trouverai ce qu’il me plaît. Moi, je n’étais pas forcément amenée à faire de la protection des données personnelles. Parce que j’en ai fait plutôt tard, on va dire, lorsque j’étais chez Bouygues Telecom, en 2016. J’ai eu une tutrice formidable, Sophie Pesenti, qui avait une énergie dingue, et qui traitait ce sujet, et qui m’a prise sous son aile et qui m’a proposé d’écrire ma thèse professionnelle sur le sujet des données personnelles et du RGPD. Je l’ai appris par cœur, je l’ai travaillé. J’ai travaillé avec les opérationnels grâce à elle, sur ces sujets, et j’ai adoré. J’ai, ensuite, décidé d’écrire ma thèse professionnelle sur le parcours des données sur le Telecom français et d’en faire ma spécialité. Pas les Télécoms, mais les données. 

Pourquoi pas, parfois, je travaille un peu dans le domaine des Télécoms. Et en fait, si j’avais travaillé dans autre chose, peut être que je n’aurai pas aimé. Si j’avais travaillé dans d’autres structures, peut être que je n’aurai pas aimé. On ne peut pas vraiment savoir. Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas arrêter, si ça ne nous plaît pas, pas du tout, je pense que justement il faut savoir suivre son instinct, savoir suivre sa voie. Mais, juste ne pas arrêter par dépit, parce qu’une structure ne nous convient pas je pense qu’il faut essayer plusieurs choses. J’aurais très bien pu arrêter, sans me rendre compte que j’aurais aimé ça. Aujourd’hui, je suis heureuse, et je voudrais que mes confrères et consœurs puissent connaître le même bonheur que moi.

Et voilà une très belle note pour finir cet enregistrement, et, d’ailleurs, maintenant, si on souhaite vous contacter, quels seraient les moyens dont vous disposez pour faire appel à vous, ou simplement peut-être aussi avoir des conseils ? 

Debora Cohen : Alors pour me contacter bien sûr pour faire appel à mes services tout simplement, pour discuter avec moi, c’est avec grand plaisir. Vous pouvez le faire, soit à partir de mon site internet, www.dcavocat.com. Avocat au singulier puisque je suis pour le moment seule avec une stagiaire bien sûr. Vous pouvez également me contacter sur mon LinkedIn, donc soit sur mon compte professionnel, ma page DCavocat, toujours au singulier, soit sur ma page personnelle, Débora COHEN, ou alors encore, par mail, vous pouvez tous m’écrire,  je réponds à tous les mails que je reçois : débora.cohen@dcavocat.com. Et je serai ravie de vous accueillir dans mon cabinet, dans le 16e arrondissement, ou selon l’évolution des conditions sanitaires, en visioconférences ou téléconférences, sans aucun problème 

Très bien, je vous remercie beaucoup pour cette entrevue, et, je vous souhaite le meilleur 

Debora Cohen : Merci beaucoup à vous de m’avoir reçue, encore une fois je le répète, je suis vraiment ravie de participer à ce podcast, et vraiment ravie de cet entretien entre nous.

Merci beaucoup, 

Debora Cohen : Merci.

Accès à tous les épisodes du podcast Avocats en lumière

Accès au podcast suivant ICI

Liste des prestations proposées.

Besoin d’un complément d’informations, contactez-nous.