
Me Pierre-Henri Bovis est un avocat au barreau de Paris depuis le 3 janvier 2018.
Il est avocat en Droit pénal, droit des affaires et en droit du sport (mandataire) au sein du cabinet Bovis Avocat.
Le cabinet Bovis avocat est situé au 4 Bd Diderot, 75012 Paris.
Épisode diffusé le 14 mars 2021.
Bonjour Pierre-Henri.
Pierre-Henri Bovis : Bonjour Hervé.
Pouvez-vous m’indiquer votre métier et me décrire brièvement en quoi il consiste ?
Pierre-Henri Bovis : Je suis avocat à mon compte depuis un peu plus d’un an maintenant et j’exerce principalement en droit pénal, en droit des affaires.
Aviez-vous imaginé faire ce type de métier quand vous étiez enfant ?
Pierre-Henri Bovis : Pas du tout. La vocation m’est venu vraiment à la fin de mon cursus de droit, à la fin de la faculté. C’est-à-dire que lorsque j’ai fini mes deux masters de droit, la question s’est posée de savoir ce que j’allais faire. J’avais peut-être vocation à faire des études, en tout cas de poursuivre des études. Peut-être en sciences politiques ou dans l’administration. Pourquoi pas passer les concours de Désira ou de l’ENA à l’époque. Et puis, la question s’est posée pour le Barreau. Je me suis inscrit au Barreau et j’ai passé les épreuves. Je les ai réussies et vraiment la vocation est née, je pense à l’école d’avocat.
Y avait-il des avocats autour de vous lorsque vous étiez enfant ? Qui vous aurait donné envie de commencer ces études ? Et puis de poursuivre.
Pierre-Henri Bovis : Justement, non, pas du tout. Aucun avocat dans ma famille d’ailleurs, aucun avocat dans mes proches. Et je suis du coup vraiment le premier.
Quel est votre parcours étudiant pour le développer un peu plus par rapport à ce que vous avez dit juste avant ?
Pierre-Henri Bovis : Alors après, le lycée, je me suis inscrit en faculté de droit. J’ai fait ma licence à Descartes, une licence générale et ensuite, je me suis orienté vers le droit public. À l’époque, nous sommes en 2014. J’étais déjà engagé en politique. J’étais collaborateur parlementaire. Je l’ai été à deux reprises pour deux ministres, deux anciens ministres à l’époque, et la question s’est posée de savoir si j’allais faire du droit privé ou du droit public. La fibre publique m’intéressant plus, je me suis érigé naturellement vers un master en droit public. J’ai fait un master 1 en droit public, toujours à l’université Paris-Descartes, et la question, ensuite, s’est posée de savoir si je devais rester dans le droit public ou si je devais m’orienter vers le droit privé. Là, on est vraiment, encore une fois dans le processus de réflexion, vraiment à l’étape de la curiosité intellectuelle et personnelle. Et c’était étrange, après un master 1, d’arrêter le droit public pour bifurquer en droit privé. Donc, j’ai décidé de faire un master 2 en droit public et de tenter ma chance en essayant de m’inscrire dans un master 2 en droit privé. Ce qui n’est pas commun, je l’avoue. Mais l’Université Paris Sorbonne m’a fait confiance, m’a permis de m’inscrire en Master 2 en droit privé en parallèle de mon master 2 en droit public. Et surtout, les deux universités, pour le coup, les administrations ont été très indulgentes à mon égard puisqu’elles m’ont permis de jongler sur les emplois du temps et de faire en sorte que mes partiels ne se chevauchent pas. Donc, à l’époque, c’était très plaisant et j’ai pu faire comme ça. Mes deux parcours en droit public et en droit privé. Et aujourd’hui, c’est une chance puisque dans de nombreux dossiers, que ce soit en droit pénal ou en droit des affaires, il y a très souvent dans mes dossiers une fibre publique, que ce soit par exemple pour défendre des élus ou des collectivités sur du droit pénal dans du droit des affaires, quand l’Etat se mêle de contrats, par exemple, ou de relations contractuelles avec des parties privées. Donc, c’est très important. Je pense avoir aussi cette notion de droit public de savoir comment fonctionne la matière. Comment fonctionne la procédure pour ensuite permettre justement de mieux appréhender des problématiques générales.
Avez-vous un mentor, une personne qui vous a fortement influencé dans votre choix, dans votre parcours ?
Pierre-Henri Bovis : Mon père, peut-être. Mon père, peut-être, puisque pour lui, le droit est vraiment le parcours par excellence. Peut-être que lui-même aurait voulu faire du droit plus jeune, je ne sais pas, mais c’est un homme de lettres et je pense que dans le droit, il y a aussi cette notion évidemment de littérature, puisqu’un avocat s’épanouit vraiment à travers aussi la littérature. Et moi, je le recommande vraiment beaucoup parce que j’ai eu cette chance, petit, je recommande vraiment à tous ceux qui veulent devenir avocats, de lire beaucoup, d’avoir une bibliothèque fournie et de lire déjà les grands classiques s’ils ne sont pas lus, mais en tout cas d’essayer de lire au quotidien des nouvelles, des romans. Tout ce qui peut passer, puisque chaque lecture est une source en improvisation.
A ce sujet, une lecture vraiment importante pour vous…
Pierre-Henri Bovis : Or, il n’y a pas de lecture importante, mais peut être des auteurs, des auteurs importants, évidemment. On ne peut pas devenir avocat, je pense, sans avoir lu au moins Montaigne, Voltaire, qui sont évidemment les grands, les deux grands auteurs de la littérature française et qui, peut-être d’ailleurs plus Voltaire, permettent de mieux comprendre ; Voltaire, qui était avocat à la fin de son règne. Peut-être mieux appréhender la notion de ce qu’est un avocat. Et si, peut-être il y a une lecture quand on veut devenir avocat, quand on est tout jeune, c’est le chevalier de la barre, peut-être.
Plus généralement, quel(s) conseil(s) donneriez-vous à donner à des étudiants qui souhaitent devenir avocats en dehors de ses lectures ?
Pierre-Henri Bovis : Alors, pour devenir avocat ?Je pense que c’est une vocation, qu’on le sache ou non d’ailleurs, puisque moi, je ne le savais pas.Mais je pense que c’est une vocation. Il faut faire preuve de beaucoup d’empathie. Il faut aimer les gens. Mine de rien, puisqu’avocat, c’est être aussi un peu l’épaule sur laquelle va se reposer son client. Donc, il faut accepter cela.Il faut le faire aussi et non pas par devoir, mais aussi parce que ça nous plaît. Ça nous plaît d’écouter les clients qui viennent exposer leur fardeau. Ça nous plaît aussi de les consoler d’être la main qu’on tend quand des clients sont en difficulté. Donc il faut faire preuve de beaucoup d’empathie. Et ça, malheureusement, l’empathie ça ne s’apprend pas. On l’a ou on ne l’a pas. C’est pour ça que je dis que c’est une vocation. Il faut aimer les gens. Il faut aimer le contact. Il faut aimer le contact humain. Alors moi, je donne vraiment ma définition de ce qu’est un avocat. Mais il n’y a pas de définition vraiment typique de l’avocat. Il y a l’avocat d’entreprise et l’avocat pénaliste, fiscaliste, etc. Aujourd’hui, il y a plein de types d’avocats, donc je donne vraiment ma notion. C’est celui qui a un contact avec les gens, qui aime les relations sociales, qui a de l’empathie et qui peut être cette épaule-là qui surlaquelle va se reposer son client. Après, il y a d’autres avocats qui diront au contraire, qui ne voient jamais de clients qui sont dans des bureaux. Il n’y a pas de bons et de mauvais avocats.Mais en tout cas, pour moi, c’est ma définition de ce qu’est un avocat. Et ensuite, il faut évidemment beaucoup travailler à la fac de droit, comme c’est une surprise. Mais il faut évidemment beaucoup travailler. Il faut surtout avoir de la méthode.Bien sûr, il y a un point peut être sur lequel on pourrait revenir. Ce sont les études de droit et les études de droit sont vraiment un calvaire. Je tiens même d’ailleurs peut-être à rassurer des étudiants qui seraient presque dégoûtés des études de droit à la faculté.Sachez que moi aussi, je n’ai pas du tout aimé mes années de droit. Je les ai d’ailleurs juste supportés et je les ai passées d’année en année, tant bien que mal. Parce que justement, je n’aimais pas ça. Et je pense aussi que la faculté est là pour écrémer puisqu’il y a énormément d’étudiants en première année.Donc il faut vraiment s’accrocher. Il faut se dire aussi que la pratique n’a rien à voir avec la théorie et que ce que je fais, moi par exemple aujourd’hui est à des années-lumière de ce que j’ai appris à la faculté, ça ne veut pas dire que la faculté apprend mal, au contraire, mais la faculté apprend surtout une méthode de travail. Et le meilleur conseil que je puisse donner, c’est vraiment essayer d’être méthodique et d’apprendre justement cette méthode de travail, cette rigueur qu’on essaie d’apprendre à la fac. A la fac, vous arrivez après le lycée, surtout, en plus, moi, j’ai fait un lycée privé, on arrive à la faculté, on est lâché dans la jungle. Si vous ne faites pas vos travaux le soir. Personne ne vous dira rien. En revanche, vous vous planterez aux partiels.Donc, il faut s’imposer une rigueur de travail. Il faut s’imposer une méthode. Et surtout, lorsqu’on lit des cours de droit, il faut surtout comprendre, au-delà même des définitions, des textes, etc. Des jurisprudences dont tout le monde se fiche.Il faut vraiment essayer de comprendre l’esprit. Comment une matière se construit ? Pourquoi elle est là ? Pourquoi aujourd’hui, on a tel ou tel texte ? Pourquoi la Cour de cassation, un jour, s’est prononcée de telle manière ? Et il faut comprendre le raisonnement juridique et aussi dans quel contexte s’inscrit telle ou telle décision.Je pense que c’est très important et c’est pour ça aussi que je parlais de littérature, que la littérature permet aussi de comprendre ce contexte. Pourquoi, à telle époque, on a voté l’IVG ? Comment est née cette volonté de vouloir, par exemple, faire voter l’IVG typiquement ?Ou comment est née la cinquième République ? Dans quel esprit comment a pu se construire le socle de lois ? Les principes fondamentaux comment sont-ils apparus ? Je pense que c’est vraiment prendre de la hauteur avant une lecture, comme je vous le dis régulièrement, connaître aussi un peu l’histoire, puisque c’est aussi grâce à l’histoire qu’on apprend justement cette construction juridiqueet ensuite essayer de bien analyser les constructions et les raisonnements de chaque matière. Je pense que c’est le travail peut être le plus difficile à la fac, mais qui est le plus indispensable, notamment pour les épreuves du Barreau, parce que c’est justement que ce soit aux Grands Tours ou bien sur la note de synthèse c’est cet esprit juridique qu’on cherche. Est-ce qu’on arrive justement à faire comprendre au professeur qui va vous corriger si on arrive à analyser ce raisonnement juridique ou non. Et si on arrive à comprendre un peu cette synthèse, cette méthode, je pense que c’est vraiment le travail le plus difficile et ce qu’il faut essayer de faire vraiment à la faculté, je pense que c’est le travail de cinq années d’études supérieures. Ce n’est pas trop.
Alors suite à tout ça quel jour avez-vous prêté serment et quel souvenir en gardez-vous ?
Pierre-Henri Bovis : C’était un 3 janvier. Si je ne dis pas de bêtises, je n’ai pas la date. Je n’ai pas la date exacte en tête. Non pas que ça ne m’ait pas marqué, mais je ne suis pas à cheval sur les dates. Mais en revanche, non, ce jour m’a beaucoup marqué. Bien que je ne sache plus exactement la date alors que c’était il y a peu de temps, pourtant. Mais non, c’est un très, très beau souvenir puisque c’est le moment où vous accueillez toute votre famille. Vous vous accueillez en plus, moi à l’époque, j’ai eu de la chance parce qu’aujourd’hui, malheureusement, en période actuelle, ce n’est plus le cas. Mais j’ai prêté serment à la Cour d’appel de Paris, qui est un palais de justice magnifique, évidemment, vous avez, la famille qui arrive, les parents ou les grands-parents. C’est un moment de fierté, déjà, puisque vous le voyez sur le visage aussi des membres de votre famille, que vous les rendez fiers. C’est quand même déjà pas mal. C’est simple, c’est déjà une belle récompense pour vous en plus du diplôme. La prestation de serment est assez rapide, mais il y a un cadre très formel qui vous permet de vous plonger dans le premier jour du reste de votre vie. C’est quand même très, très agréable, justement, d’entendre le discours du premier président de la Cour d’appel, du bâtonnier pour vous rappeler votre serment. Le Devoir qui va accompagner votre profession. Donc, vraiment, on sent vraiment que ce jour-là, on ne signe pas un contrat de travail. On épouse vraiment une vocation et je trouve que c’est peut-être la chose la plus importante à retenir, c’est que le jour de la prestation de serment, on se rend bien compte qu’on n’a pas signé pour un métier lambda. On en est vraiment comme on pouvait l’entendre quelquefois. On va vraiment servir la justice et faire en sorte que la justice fonctionne et que la démocratie fonctionne et je trouve que c’est une belle mission.
Dans quel type de structure avez-vous commencé vos activités et quel était votre rôle ?
Pierre-Henri Bovis : J’ai commencé à l’école d’avocat. Peut-être revenir un peu avant pour comprendre le cheminement, à l’école d’avocat ou comment j’avais un parcours en droit public et en droit privé. Je me suis dit que j’allais répartir mes stages en droit public et en droit privé. Donc, j’ai fait mon stage. Ce qu’on appelle le PPI, qui est le projet professionnel individuel qui est un stage de six mois effectués au Conseil d’État, donc vraiment en structure publique, comme chacun le sait, et en stage final dans un cabinet anglo-saxon de très grande envergure. Et une fois que j’ai fait ces deux passages-là, la question s’est posée de savoir si j’allais commencer dans une petite structure en droit public ou de droit privé, ou dans une très grande structure, plus en droit privé. Et après mon passage dans une très grande structure, je me suis dit que justement, par rapport à la définition que je me faisais de l’avocat, c’est ce que j’ai donné tout à l’heure. Une petite structure était plus adaptée et je me suis dirigé dans un cabinet vraiment à taille humaine puisqu’on était quatre avocats, quatre avocats à l’époque et j’ai commencé en tant que collaborateur, en sachant que ce petit cabinet, un petit cabinet en termes de nombre, était issu déjà d’un grand cabinet à l’époque. Il a réduit, il a réduit de taille et ce cabinet-là jonglait sur des dossiers de droit public droit privé, donc c’était tout à fait mon profil. Donc, j’ai commencé en tant que collaborateur, à traiter des dossiers de droit public et en droit privé, puis ensuite des nouveaux recrutements ont opéré. Puis j’ai eu l’occasion du coup de m’orienter davantage vers des dossiers de droit privé en laissant tomber petit à petit les dossiers de droit public, et donc cela a duré une petite année et je me suis vite installé à mon compte par la suite. Et là, aujourd’hui, je ne fais que des dossiers de droit privé, quelques dossiers de droit public, de temps en temps, mais c’est vraiment à la marge.
Donc, vous êtes à votre compte, combien d’années après avoir prêté serment ?
Pierre-Henri Bovis : Je me suis installé une petite année après avoir prêté serment.
C’est très rapide.
Pierre-Henri Bovis : C’est très rapide. En même temps, je ne dis pas que c’est absolument ce qu’il faut faire. En revanche, si un avocat, après un certain temps s’installe, c’est tout à fait naturel et au contraire, on ne devrait pas avoir honte. Je vois beaucoup de débats passés sur le statut de collaborateur. Je pense vraiment qu’un avocat pleinement épanoui, c’est un avocat qui arrive à s’installer un jour. J’incite vraiment aussi les avocats, les jeunes collaborateurs qui commencent évidemment à ne pas négliger le travail, les dossiers de leurs avocats employeurs, mais en tout cas essayer de développer leur clientèle et essayer de faire du réseau et d’essayer petit à petit de traiter tel ou tel dossier pour aussi se faire la main. Puisque c’est vraiment lorsqu’on engage pleinement sa responsabilité qu’on arrive à s’améliorer pour ensuite, un jour, s’installer. Après s’installer rapidement… j’ai eu la chance d’avoir plein d’activités diverses à l’époque, de sortir aussi beaucoup. Mine de rien, ça sert aussi. J’incite beaucoup aussi les étudiants à sortir un maximum puisque c’est en sortant au maximum qu’on rencontre aussi des gens. Et puis, les gens que vous rencontrez lorsque vous devenez avocat, ils ont monté leur entreprise et ils y sont salariés. Ils sont dans telle ou telle branche et peut-être qu’ils auront aussi besoin d’un avocat. Il faut sortir évidemment un maximum. Se faire le maximum de contacts, évidemment, pour justement ensuite grandir avec eux. Et puis après, essayer de récupérer de la clientèle, que ce soient eux directement ou bien leurs proches. J’ai eu la chance de beaucoup sortir, de pouvoir beaucoup sortir. À cette époque-là, on pouvait encore, d’avoir aussi des activités un peu en politique comme je le disais, tout cela m’a permis de rapidement m’installer puisque j’avais déjà une petite base de clientèle qui m’a permis de m’installer. Travail acharné qui fait que, de dossier en dossier, vous arrivez à récupérer de nouveaux clients puisque vos clients vous recommandent eux-mêmes lorsqu’ils sont satisfaits. Ça demande évidemment beaucoup de travail. J’ai passé quelques nuits blanches parce que justement, vous êtes seul, vous n’avez pas toute une équipe avec vous, comme dans un cabinet où vous avez une armada de stagiaires, d’autres collaborateurs qui viennent vous soutenir, etc. Là vous êtes seul. Donc, il faut faire le travail parfois de deux ou trois, tout seul. Et ensuite, c’est par le travail, en accumulant des dossiers, que vous arrivez à générer du chiffre, à embaucher vous-même des stagiaires, à prendre vous-même des stagiaires et après vous développer puis grandir. Pourquoi pas vous associer avec d’autres avocats, etc. Ça aussi, c’est le chemin naturel d’un avocat, après l’âge ce n’est pas un concours. Il n’y a pas de concours de celui qui s’installe le plus tôt ou pas. Mais il faut surtout s’installer quand on se sent prêt, quand on est mature, quand on a assez de clientèle. Évidemment, il ne faut surtout pas se lancer dans le vide sans parachute. On ne va pas non plus se suicider professionnellement. Donc voilà, ce n’est pas un concours, mais il faut le faire quand on est prêt. Mais je pense que c’est aussi le chemin naturel. C’est la mue, on mue quand on peut.
Quel est pour le moment votre meilleur souvenir professionnel ?
Pierre-Henri Bovis : Il y en a plein.
Vous pouvez en dire plusieurs.
Pierre-Henri Bovis : On va dire que de manière générale, le meilleur souvenir, c’est lorsque d’ailleurs, c’est surtout en pénal que vous rencontrez ce genre de cas. Mais c’est lorsque vous sortez du tribunal pleinement satisfait puisque vous savez que vous avez fait éviter à votre client soit de la prison, soit que vous l’avez libéré ou alors que justement, vous avez réussi puisque c’est une victime, à le qualifier en tant que telle et à faire en sorte que justice soit rendue en sa faveur. Je pense que c’est vraiment le souvenir le plus marquant qui puisse exister. Et là, il y en a quelques-uns. Mais c’est vraiment ce sentiment-là lorsque vous sortez d’un tribunal avec un délibéré. Quelquefois, les délibérés sont rendus plus tard. Mais lorsque vous sortez du tribunal et que le délibéré, que votre client est à côté, qu’il est satisfait parce qu’il sent que sa vie a failli basculer et que vous n’y êtes quand même pas non plus pour tout, puisqu’il ne faut pas non plus oublier et beaucoup d’avocats prennent aussi le melon. Le melon sur ça, il faut redescendre, mais en tout cas que vous avez contribué au fait que vous ayez réussi à faire basculer la vie d’un homme. Je dis contribuer, pourquoi ? Parce qu’à la fin, la décision ce n’est pas vous qui la donnez c’est le magistrat. Et quant à vous, quand un client gagne un procès, son avocat est formidable, mais quand il le perd, son avocat est nullissime. Donc, c’est pour ça que je vous dis que ce n’est pas grâce à. Ce n’est pas par l’avocat que le client gagne, mais c’est grâce à l’avocat que le client peut gagner. Il y a quand même une nuance. Je pense à avoir mais qui est légère et qui permet de gagner un peu aussi en humilité. Parce qu’encore une fois, l’avocat peut permettre ce basculement et peut-être faire prendre conscience aux magistrats qu’il faut prendre telle ou telle orientation dans un dossier. Mais à la fin, c’est lui qui décide en son âme et conscience. L’avocat n’est là que pour agrémenter un cocktail qui est déjà plus ou moins préparé.
Je souhaite, à travers ce podcast, bien faire comprendre les spécificités du métier d’avocat. Je demande donc à chaque invité de m’éclairer sur certains points. Vous intervenez en droit pénal et en droit des affaires. Pouvez-vous m’expliquer la différence et me dire s’il arrive que les deux soient mêlés dans une même affaire ?
Pierre-Henri Bovis : Je mets de côté le pénal des affaires. J’en parlerai juste après. Mais le droit pénal, on est vraiment sur du droit individuel. Vous avez telle ou telle personne qui a commis un crime ou un délit. Vous allez le défendre au tribunal correctionnel ou en cour d’assises. Donc, on est vraiment sur de la matière très pénale. Mais surtout, on va traiter l’individu. Sur le droit des affaires, on est la plupart du temps sur des relations contractuelles et alors que vous avez une rupture de pourparlers, vous avez un contentieux, un contentieux commercial, vous avez des litiges en droit des sociétés, donc on n’est plus là, dirigé sur des personnes morales. Donc, c’est un peu la différence, si j’ose dire. Et quelquefois, les deux sont mêlés lorsque du coup, vous entrez dans ce qui s’appelle le pénal des affaires. C’est une matière qui est plutôt récente et qui consiste à défendre des individus qui ont pu commettre des crimes ou des délits dans le cadre de leur relation contractuelle ou dans le cadre de leur activité commerciale. Un exemple de l’abus de biens sociaux, typiquement, un associé qui va se servir des caisses d’une société pour ses besoins personnels, par exemple. Ou alors une société qui va frauder pour telle ou telle réglementation pour obtenir tel ou tel marché, par exemple. Donc là, on va être également sur du pénal mais du pénal des affaires. Donc évidemment, les deux matières peuvent se croiser, alors pas tout le temps, vu qu’on est sur des dossiers un peu spécifiques. Mais en tout cas, les deux sont plutôt connexes. Et on peut faire des ponts assez facilement entre ces deux matières, surtout lorsqu’on dirige une société, lorsqu’on est dirigeant de société. On peut facilement basculer dans ce qui s’appelle le droit pénal dans le droit pénal. Je pense que maîtriser ces deux matières-là est indispensable, surtout lorsque, justement, on suit au quotidien des sociétés dit dirigeant d’entreprise qui prennent des risques parce qu’il faut développer, parce que la concurrence est rude, etc. Et qui, parfois d’ailleurs, même très souvent involontairement, violent la loi.
Dans un autre registre, pouvez-vous m’expliquer la notion de mandataire quand on évoque un avocat.
Pierre-Henri Bovis : Depuis une dizaine d’années, l’avocat peut être mandataire immobilier, c’est pour un peu simplifier, bien qu’aucune des deux professions n’aime ce parallèle, mais mandataire immobilier comme un agent immobilier, de manière très caricaturale. L’avocat peut être également mandataire sportif et mandataire dans le domaine artistique. Mandataire sportif comme l’agent immobilier, c’est être comme un agent sportif. Il faut prendre avec beaucoup de pincettes puisque les deux activités sont différentes, mais dans l’esprit collectif, on pourrait faire ce parallèle. Le mandataire sportif ce que je suis d’ailleurs, va permettre à l’avocat de gérer, de gérer les relations contractuelles entre un sportif professionnel et son futur employeur. Et il va permettre la liaison, justement, entre le sportif et le club employeur. En l’occurrence, moi, je suis par exemple de mandataire sportif dans le football, donc mettre en relation le sportif employé avec le club employeur et négocier un contrat de travail. Donc, à ce niveau-là, on agit un peu comme un agent parce qu’un agent va mettre en relation deux parties. Sauf qu’un agent lui va gérer la carrière d’un sportif sur du long terme et va faire ce qui s’appelle le travail d’un agent, c’est-à-dire vraiment gérer de A à Z la vie d’un joueur de football, que ce soit dans ses relations contractuelles que dans ses relations tierces. Un avocat va simplement permettre un appui juridique sur la négociation contractuelle. Et pour négocier, que ce soit le salaire, que ce soit les primes, que ce soit les avantages ou non en nature ou que ce soit les clauses dans le contrat de travail, etc. Il y a mandataire immobilier, puisque je l’ai évoqué tout à l’heure, c’est la même manière, un avocat qui va mettre en relation un vendeur, un acheteur et qui va négocier le prix d’acquisition et en fonction après de telle ou telle caractéristique. Donc, on est sur du soutien juridique à des professions qui existent déjà. C’est pour ça que je ne dis pas comme… mais c’était pour avoir une idée générale puisque l’avocat n’a pas vocation à remplacer l’agent comme on a tendance à le dire. L’agent sportif, comme il n’a pas vocation non plus à remplacer l’agent immobilier. Chacun sa profession et je ne pense pas qu’un avocat soit compétent pour faire le travail d’un agent sportif comme un agent immobilier. En revanche, il peut être un soutien juridique important dans les négociations contractuelles et dans les relectures de contrats et c’est dans cet esprit-là que sont nées ces activités de mandataire. Et aujourd’hui, il y a une opposition qui n’a pas vraiment lieu d’être, puisque c’est le début, je pense. Encore une fois, on est sur une dizaine d’années d’existence, donc c’est relativement récent. Mais il y a une opposition aujourd’hui entre ces deux activités, l’activité de mandataire, l’activité d’agent puisque justement, on a l’impression que les deux se marchent un peu dessus. Il faut je pense, laisser autant pour que les deux arrivent à trouver leur place, pour que, justement, l’agent puisse continuer à faire son travail, que ce soit immobilier ou sportif, et que le mandataire vienne là, en revanche, en appui juridique pour consolider justement les relations. On sait, que l’on va servir à consolider, non pas à remplacer. Dans cette activité-là, on est dans le droit des affaires puisqu’on est sur du droit contractuel, la plupart du temps. Je suis mandataire et je contribue pour des sportifs à mieux négocier leurs contrats. Parfois, d’ailleurs, ils ont des agents sportifs et j’apporte un soutien juridique sur la négociation contractuelle, sur la rédaction des contrats de travail ou de sponsoring, par exemple, avec des marques, des droits à l’image qui est parfois mal maîtrisé. Et on permet ainsi à un sportif ou à un acheteur ou un vendeur à mieux cadrer leur relation contractuelle avec l’autre partie. Donc, c’est une activité qui est vraiment passionnante et ça peut être aussi une vocation pour certains. Si certains ont vraiment un attrait que ce soit pour le domaine artistique, le domaine sportif ou même l’immobilier, pourquoi pas. D’exercer cette activité-là, alors il faut qu’elle soit minoritaire, cette activité par rapport à l’activité d’avocat classique, c’est-à-dire que l’activité de mandataire ne peut pas être majoritaire par rapport à votre activité principale d’avocat, mais en tout cas, c’est un domaine qui mérite qu’on s’y intéresse.
Les avocats font parties des professions réglementées dans le secteur juridique, comme les notaires, les huissiers et autres commissaires-priseurs. Alors, quels sont les vecteurs de communication dont vous disposez ?
Pierre-Henri Bovis : Sur ce point-là, je le dis comme je le pense, je pense que toute la réglementation autour des avocats est, à mon sens, un peu arriérée. Mais il faut faire avec. Je suis quelqu’un qui est un bon soldat qui respecte les règles. Mais je peux aussi avoir mon avis. Je pense que ces règles-là sont un peu dépassées. On va vers du mieux, notamment grâce à la loi Macron qui a permis de moderniser la profession d’avocat sur justement, les outils de communication à travers Internet, à travers les sites web etc…les réseaux sociaux, notamment. Mais on peut encore faire plus et on peut encore un peu plus décloisonner sur ce point-là. Aujourd’hui, notre communication est assez limitée. Après, il y a un vrai problème qui se pose, c’est qu’on est, je n’ai plus les chiffres exacts en tête, mais 70-75 000 avocats en France, on est 35 000 à Paris. On est plus de la moitié des avocats de France à Paris. Donc, il ne faut évidemment pas que la communication soit sauvage et au détriment de tous. Il faut qu’elle soit évidemment encadrée. Mais à trop la cadrer, justement, cela empêche certains jeunes avocats de pouvoir se développer, de pouvoir faire leur place dans un milieu qui est ultra concurrentiel. Donc, il y a les avocats déjà en place qui sont connus, qui passent régulièrement à la télé pour évoquer tel ou tel sujet d’ailleurs d’actualité, mais pas que leur dossier, tel ou tel sujet d’actualité ou qui font des tribunes dans les presses parce qu’ils ont justement leur accès dans les médias. Et d’autres avocats qui débutent, qui viennent peut-être parfois même juste de se mettre à leur compte, qui veulent essayer de se faire une petite place et qui n’y arrivent pas parce que, justement, ils sont restreints par cette réglementation autour des outils de communication. Donc, les outils de communication sont relativement faibles. Encore une fois, ils ont été développés récemment, il y a deux ou trois ans, je crois. Donc qu’ils ont été développés, mais je pense qu’on peut encore aller plus loin et faire plus pour permettre à l’avocat de communiquer librement sur ce qu’il fait, sur ce qu’il peut faire sans dénigrer l’autre, évidemment. Mais quand je dis l’autre, c’est son confrère qui fait mieux que tel ou tel avocat, évidemment, mais qui permet de mieux gérer sa communication autour de lui pour se faire connaître naturellement.
Vous pourriez nous éclairer un peu par rapport à ce que vous souhaiteriez et ce qui n’est pas possible de faire en ce moment.
Pierre-Henri Bovis : On va dire qu’il y a un non-dit puisqu’aujourd’hui, on peut communiquer par des newsletters, on peut communiquer par Internet, etc. Mais il faut toujours que cette communication réponde aux principes essentiels de la profession d’avocat. Et donc, il faut évidemment faire très attention à ce que notre communication respecte la déontologie. Maintenant, encore une fois, selon les avocats sans les viser, cette règle est somme toute relative. Soit elle est relative pour tout le monde, soit elle ne l’est pas. Mais je ne pense pas qu’on puisse faire dans la double mesure.
La langue française, comme vous l’avez évoqué tout à l’heure et partie intégrante de votre métier. Il y a maintenant un petit rituel dans ce podcast. Pour chaque invité, c’est de connaître le mot ou l’expression peu usité que vous appréciez tout particulièrement.
Pierre-Henri Bovis : Je dirais peut-être, je dirais peut-être le terme adminicule. Donc, c’est-à-dire que lorsque dans un dossier, on dit qu’il n’y a pas le moindre adminicule, c’est-à-dire qu’il n’y a quasiment pas la trace de la moindre preuve. C’est peut-être le mot peu usité que j’aime bien employer.
Je ne connaissais pas et je pense que je vais essayer de le replacer le plus souvent possible. A l’inverse, quels tics de langage, cette fois ci à l’oral, n’appréciez-vous pas beaucoup ?
Pierre-Henri Bovis : Lorsqu’un avocat, commence sa plaidoirie pour dire « Monsieur le président, je vais être très court, parce qu’il y a deux choses », soit l’avocat qui dit cette phrase le dit de manière très hypocrite puisqu’il va durer, il va parler pendant 1 h et demie, soit justement il le dit puisqu’il s’excuse même d’être là et ce qu’il va dire au président. Je suis vraiment désolé d’être présent à votre audience. Je vais vous dire deux mots, je m’en vais, donc, c’est vraiment une phrase que j’ai du mal à cerner. J’ai du mal à comprendre. Je pense qu’on peut commencer les plaidoiries autrement. Et c’est vrai que lorsque je suis à des audiences et que j’entends des confrères, « je vais être très court Monsieur le président ». Cela a tendance un peu à m’agacer, sachant que je l’entends régulièrement et je pense que les magistrats doivent entendre cette phrase peut-être 100 fois par jour. Donc vraiment, je suis agacé par cette formule. Et d’ailleurs, jamais je ne l’emploie justement, puisque je n’arrive pas à la comprendre et je n’aime pas employer des termes que je ne comprends pas. Donc vraiment, je ne comprends pas cette formule parce que quand on est avocat et lorsqu’on a la parole, on a la parole autant qu’on veut et personne ne peut nous la couper. Après, évidemment que si vous parlez pendant 8 h d’affilée, peut-être qu’à un moment le président va vous demander de conclure. C’est peut-être normal, mais en tout cas, à aucun moment il va vous demander d’être bref. Et s’il vous le demande, alors gardez la parole pendant 1 h parce que justement, c’est votre moment, vous défendez votre client, vous défendez votre dossier et vous devez dire ce que vous avez à dire, et pas de manière courte. En tout cas, si vous n’avez rien à dire, vous ne dites rien, mais ne vous restreignez pas. Ne vous coupez pas la parole vous-même alors qu’on ne vous l’a pas demandé, c’est pour cela que je n’utilise pas cette formule.
Pour conclure cet épisode y a-t-il une question à laquelle vous aimeriez répondre et que de faite, je ne vous ai pas posé ?
Pierre-Henri Bovis : Non, parce que « pourquoi devenir avocat ? », on y a répondu. L’interview était assez complète et je vous remercie d’ailleurs, de m’avoir donné la parole et j’espère avoir… permis de répondre à quelques questions et j’aurai permis peut-être à certains étudiants de mieux s’orienter. En tout cas, par rapport à mon parcours. J’ai peut-être une précision à apporter entre droit public et droit privé, parce que c’est une question. J’ai donné des cours de chargés de TD à la Sorbonne et à Nanterre et j’ai eu souvent la question « quel parcours choisir entre droit public, droit privé ? » et je sais que c’est une question qui angoisse beaucoup d’étudiants et qui m’a moi-même d’ailleurs angoissé quand j’étais en licence et qui angoisse encore aujourd’hui beaucoup. Vraiment pas de panique puisqu’encore une fois, quand on est avocat, on est avocat. Après la qualification qu’on se donne, c’est celle qu’on veut bien se donner, encore une fois, celui qui veut se donner la qualification de droit pénal. Il peut se la donner s’il n’a jamais fait, même d’ailleurs de pénal. Il suffit que quand il est avocat, il travaille la matière pour devenir un avocat pénaliste. Donc vraiment, et je pense qu’il faut redescendre, faire baisser la pression à ce niveau-là. Faites vraiment le parcours qui vous attire le plus sans forcément penser à l’avenir. Et lorsque vous serez avocat, vous verrez bien ce qui vous intéresse, si c’est la propriété intellectuelle, si c’est le droit pénal, si c’est le droit des affaires, etc. Et j’en profite simplement aussi pour dire qu’il ne faut pas autant, quand je disais qu’il ne fallait pas se couper la parole soi-même, et ne pas se mutiler l’esprit non plus. Quand justement, on se dit on a la présomption de se dire à 21 ans ou 22 ans, moi dans ma vie, je serai avocat dans les propriétés intellectuelles ou dans les nouvelles technologies ou moi, je serai un avocat fiscaliste. On n’en sait rien. On n’en sait absolument rien. Et justement, pourquoi se mutiler l’esprit ? Et pourquoi se dire qu’on va mettre de côté, voire même à la poubelle, toute une partie du droit pour se restreindre à un morceau minuscule alors que justement, lorsqu’on est avocat et c’est cette chance, quand on exerce cette profession, on est face à un univers des possibles et qu’on peut faire du droit de la famille, le droit des affaires, le droit pénal, droit fiscal, etc. Évidemment, tout un tas de matière qu’on n’a pas le temps de voir à la faculté. Je pense que vraiment, la faculté, c’est le moment, encore une fois, quand je disais tout à l’heure d’apprendre une rigueur, une méthodologie, etc. Faites vraiment les matières qui vous attirent à ce moment-là précisément, sans penser à la suite. Et c’est lorsque vous serez avocat ou même d’ailleurs à l’occasion de vos stages que vous pourrez voir quelles matières vous attire le plus. Et lorsque vous serez avocat, si vous vous dites « tiens moi, c’est peut-être les propriétés intellectuelles qui m’attirent ou c’est peut-être les nouvelles technologies ou le droit pénal », si vous n’en avez jamais fait, prenez un bouquin, travaillez. Faites-vous la main et ensuite, lancez-vous. Et si la matière vous plaît, elle vous plaira naturellement. Vous vous y intéresserez naturellement et vous deviendrez bon. Donc vraiment, je pense qu’il faut faire baisser la pression à ce niveau-là. C’est ce que je dis vraiment à tous les étudiants. Faites ce qui vous plaît à ce moment-là. N’importe quelle matière d’ailleurs. N’importe quel secteur. Passez le Barreau et une fois le Barreau passé après, vous aurez l’occasion de vous orienter. On s’oriente de toute manière avec le gré des affaires et puis des clients et des dossiers, et peut-être juste derrière une dernière précision le concernant. Je disais que je fais du droit des affaires parce que je l’ai choisi, certes aussi, mais surtout parce que toute ma base de clientèle au départ, était en droit pénal et en droit des affaires. Et quelquefois, quand j’ai des clients qui viennent me voir avec tel ou tel problème. Si je me sens de le résoudre, je prends le dossier quand bien même si ce n’est pas en droit pénal, ou en droit des affaires parce que justement, aussi un avocat, c’est ça. L’avocat, c’est celui qui est à vos côtés et qui est à vos côtés tout le temps. Après, quand ce sont des problématiques très spécifiques, évidemment, vous renvoyez vers des confrères plus spécialisés. Mais lorsque vous avez un client de longue date, que vous suivez, qui vous fait confiance, etc. Avec qui vous avez traité son dossier en droit pénal et qui vient vous voir désespéré parce qu’il divorce avec sa femme, par exemple. Vous n’allez pas le renvoyer chez lui en lui disant « Tu appelleras mon copain », donc c’est vous en qui il croit et en qui il a confiance et qu’il veut avoir au téléphone, etc. Ce n’est pas le voisin qu’il ne connaît pas. Donc il faut aussi avoir cette ouverture d’esprit naturelle et cette curiosité intellectuelle pour explorer aussi différents pans du droit. Et c’est tout à fait possible, avec un peu de travail et un peu de curiosité et d’envie et d’ambition.
Alors maintenant que l’on vous connaît un peu mieux, si l’on souhaite prendre contact avec vous, comment fait-on ?
Pierre-Henri Bovis : Mon mail personnel est accessible directement sur mon site internet, donc on peut m’écrire et je réponds tout le temps d’une manière plus ou moins rapide, je réponds tout le temps sur les réseaux sociaux également, que ce soit sur Instagram, Facebook, LinkedIn, je suis sur tous les réseaux, donc on peut me contacter très aisément, très facilement. Et d’ailleurs, même si on a des questions sur ce que j’ai dit, sur des points, si on veut me contredire, tant mieux, je suis pour le débat qu’on n’hésite pas. Je serai là.
Je vous remercie beaucoup pour cet entretien qui était passionnant.
Pierre-Henri Bovis : Merci à vous pour cette invitation.
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