Caroline Yadan

Me Caroline Yadan est avocate au barreau de Paris depuis janvier 1993.

Elle est avocate en Droit de la famille au sein du cabinet CYP.

Le cabinet CYP est situé au 222 Boulevard Saint Germain 75007, PARIS.

Épisode diffusé le 28 juin 2021.

Bonjour Caroline

Caroline Yadan : Bonjour

Pouvez-vous m’indiquer votre métier et me décrire brièvement en quoi il consiste ?

Caroline Yadan : Alors, je suis avocat en droit de la famille et ma profession consiste à défendre des gens dans le cadre du droit de la famille, c’est-à-dire tout ce qui concerne les divorces, les séparations, mais également les filiations, les pensions alimentaires, tout ce qui concerne l’état-civil, donc le droit des personnes en général.

Avez-vous imaginé faire ce type de métier quand vous étiez enfant ?

Caroline Yadan : Non, pas vraiment. Je ne pensais pas être avocat quand j’étais enfant. À un moment donné, j’avais envie d’être juge pour enfants, mais c’est venu sur le tard. C’est venu au fur et à mesure de mes études, notamment mes études supérieures, et donc je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire quand j’étais enfant.

Y avait-il des avocats à ce moment-là autour de vous ? Qui peut-être auraient pu vous influencer ?

Caroline Yadan : Aucun avocat, donc absolument personne influencé. En fait, ce qui a influencé mon choix est arrivé plus tard. Et c’est la lecture d’un livre de Robert Badinter que j’admirais beaucoup et qui était le livre de l’exécution. Mais ça, c’est venu, vraiment au moment de mes études supérieures, alors même que j’avais déjà commencé mes études de droit.

Justement, quel est votre parcours d’étudiante ?

Caroline Yadan : Eh bien écoutez, j’ai eu mon bac et j’ai beaucoup hésité entre la philosophie et le droit, parce que j’adorais la philosophie. J’avais une très bonne note au bac et vraiment, je ne savais pas quoi faire. À l’époque, on faisait la queue. Il n’y avait pas du tout ce système d’Internet. On faisait une file d’attente et donc il y avait devant la fac, avec le bac en poche et il y avait la file d’attente du droit. Il y avait la file d’attente de philo et je me disais mais où est ce que je vais aller ? Est-ce que je vais aller en droit ? Est-ce que je vais aller en philo ? Et puis j’ai dit bon droit. Je crois qu’il y a quand même plus de débouchés et donc j’ai trouvé une alternative. Ça a été de faire philo du droit. Donc, je me suis inscrite en droit et j’ai fait une première année avec une spécialisation de philosophie du droit.

Y a-t-il eu un déclic ensuite pour orienter la suite de vos études ?

Caroline Yadan : En fait, au fur et à mesure de mon avancée dans les études de droit donc première année, deuxième année etc… Mes différentes lectures, je me suis dit que pourquoi pas je serai peut-être bien en tant qu’avocat. Ça correspondait aussi avec mon parcours de défense d’une manière générale de la société de l’individu dont on va parler peut-être tout à l’heure. Et donc, c’est ce parcours-là, vraiment au fur, au fur et à mesure, il n’y a pas eu de déclic, mais plusieurs petites choses qui sont intervenues, qui m’ont amené à faire ce joli métier.

Avez-vous eu un mentor ou une personne qui vous a fortement influencée durant vos études ? Peut-être en plus de la lecture ?

Caroline Yadan : Je n’ai pas eu de mentor. C’est vrai qu’aujourd’hui, vraiment, cette profession me correspond complètement. Peut-être que je ne le savais pas, je n’ai pas eu de mentor en tant que tel, mais comme je vous l’ai dit, ce sont souvent des lectures. Et puis j’admirais, j’admirais des femmes comme Simone Veil. J’admirais des hommes comme Robert Badinter ou Jean-Denis Bredin et je me suis dit que ça pouvait me correspondre. Et donc j’ai bien fait parce que je crois que ça me correspond complètement.

Quel conseil auriez-vous à donner à un étudiant qui souhaite devenir avocat et peut être s’inspirer de votre parcours ?

Caroline Yadan : De travailler, voilà, de travailler vraiment. Ne pas avoir peur de travailler parce que c’est la clé de tout. C’est la clé de tout. L’expérience, c’est une chose, mais sans travail, on n’obtient rien. D’abord, on n’obtient pas son diplôme et on voit à quel point le travail permet de s’enrichir intellectuellement et permet vraiment d’aborder l’ensemble des problèmes juridiques auxquels on peut être soumis, donc c’est d’abord et avant tout de ne pas avoir peur de travailler et d’être vraiment dans une régularité en termes de travail.

Quel jour avez-vous prêté serment ? Quels souvenirs en gardez-vous ?

Caroline Yadan : J’ai prêté serment en janvier 1993, donc j’étais toute jeune. J’avais 24 ans. Donc voilà. Et c’est un très, très, très bon souvenir. Parce que j’avais invité évidemment ma famille, mes amis, mon maître de stage à l’époque, et on a prêté serment à la première chambre de la Cour d’appel de Paris et ça a été un très beau moment, très émouvant. On disait juste je le jure, mais c’est vraiment un souvenir. J’ai ressorti il n’y a pas longtemps ma photo de prestation de serment parce que ma belle-fille a également prêté serment il y a peu de temps et donc j’ai mis les deux photos en fait, en parallèle, j’ai mis 1993 et 2021 et ça m’a fait tout drôle parce qu’on a l’impression que j’ai à peu près douze ans et demi sur la photo, donc c’est un très, très bon souvenir.

Dans quel type de structure avez-vous commencé vos activités et quel était votre rôle ?

Caroline Yadan : En fait, j’ai commencé dans un cabinet, on va dire généraliste, un peu pénaliste, donc j’ai fait pas mal de droit pénal. C’est un cabinet où j’avais effectué mon stage, donc il m’a prise ensuite, en collaboratrice et je faisais beaucoup de droit pénal. J’étais formée au droit pénal parce qu’à l’époque, j’étais au barreau de Nanterre et au barreau de Nanterre. Il y avait beaucoup de commissions d’office, d’aide juridictionnelle, de permanences pénales. J’étais également beaucoup devant le juge des enfants. J’étais à la commission des mineurs et ça a été un parcours très formateur parce qu’on apprend à plaider très rapidement et à improviser. A agir dans l’urgence et à être vraiment dans le temps, dans une continuité de compétence à la fois réelle et à la fois très rapide. Ça a été voilà, donc il y a eu cette formation en droit pénal qui me sert encore aujourd’hui lorsque je prends la parole en public et lorsque je plaide. Et également un travail de généraliste civiliste, donc de traitement de dossiers en droit civil, donc du traitement de fond du contenu. Voilà, donc, ça a été formateur.

Et où exercez-vous maintenant ?

Caroline Yadan : Aujourd’hui, j’exerce au 222, boulevard Saint-Germain à Paris, dans le septième, au métro, rue du Bac et j’ai changé mon cabinet. Je viens d’arriver dans ce nouveau cabinet au mois de septembre parce que le confinement et la crise sanitaire a consisté en une vraie révolution pour moi, vraiment, professionnellement. J’ai changé mes habitudes. Je me suis équipé d’un logiciel de gestion qui est un logiciel formidable qui me permet de tout gérer à distance. Je travaille aussi un peu de la maison, donc je fais aussi du télétravail. J’ai mis en place depuis le premier confinement des consultations par visioconférence, d’un paiement également par Internet. Je me suis entourée également d’une équipe compétente J’ai pris une assistante. J’ai une collaboratrice. Je prends également des stagiaires. Donc cette petite équipe autour de moi fait que je peux déléguer beaucoup et ça me soulage énormément. Parce que sinon, un avocat et notamment moi. Les avocats, sont très vite noyés, surchargés de travail et à un moment donné, on a aussi envie de profiter et de ne pas être proche du burn-out. Voilà donc cette réorganisation grâce au confinement. M’a permis d’être beaucoup plus sereine dans l’exercice de ma profession.

Quel est pour le moment votre meilleur souvenir professionnel, ça peut être plusieurs souvenirs.

Caroline Yadan : En fait, ce sont peut-être plusieurs souvenirs. C’est un souvenir de plaidoirie à chaque fois où on atteint l’état de grâce. Je ne sais pas si ça parle, mais cet état de grâce peut être propre. Évidemment, je ne veux pas être pas modeste, mais propre aux artistes peut-être. Mais c’est vraiment un état de grâce où on se sent porté par quelque chose dont on se sent porté par la défense du client, par la défense du dossier. Et vraiment, on ne réfléchit même plus à notre prise de parole. On est notre dossier et on est notre prise de parole. Et on voit à quel point on capte l’auditoire et à quel point on nous entend dans toutes nos dimensions. Et donc, la force de conviction à ce moment-là est absolument magique. Et ces deux dossiers que j’ai d’ailleurs, où j’ai obtenu de très bons résultats et j’allais dire il ne pouvait pas en être autrement. Même si, même si je ne sais pas si vous connaissez la formule de Daumier qui dit « certes vous avez perdu votre procès, mais vous avez dû éprouver bien du plaisir de m’entendre plaider » alors même si ça existe. Il n’en reste pas moins que cet état de grâce, dans ses plaidoiries-là, ont amené un bon résultat. Et c’est vraiment une expérience formidable parce qu’elle n’existe pas toujours du tout dans tous les dossiers. Ça reste exceptionnel, ça existe et c’est ce qui permet aussi de continuer et de prendre du plaisir à faire ce métier.

Je souhaite, à travers ce podcast, bien faire comprendre à votre profession. Vous exercez en droit de la famille. Pouvez-vous m’expliquer la spécificité de ce domaine et me donner quelques exemples de situations où vous intervenez ?

Caroline Yadan : Oui, alors c’est un domaine particulier parce qu’il fait appel à beaucoup d’humanité. En fait, on reçoit les gens qui connaissent de manière générale une souffrance réelle parce qu’ils sont dans des situations compliquées situations de séparations, situations de garde d’enfants, situations de problèmes de succession. Donc ils sont à ce moment-là en recherche d’un soutien. Moi, j’ai tendance à dire j’ai cette image-là que les personnes qui viennent me voir, ils ont un bagage, ils ont une valise et que cette valise-là, ils me la donnent et que je la porte à leur place. Et donc, ils se sentent soulagés de ce poids-là, de cette valise-là. Et aujourd’hui, alors il y a vraiment une particularité dans le droit de la famille aujourd’hui, qui est la mienne et qui est celle de plus en plus de confrères en droit de la famille qui est la recherche d’un mode de règlement amiable des différends. Donc, aujourd’hui, je me suis spécialisée dans ces modes de règlement amiable des différends. Je suis formée dans ce qu’on appelle la procédure participative en processus collaboratif. J’ai déjà mon DU1 de médiation. Je vais passer la suite, de mon DU de médiation. J’ai d’ailleurs ma carte d’étudiant, n’est-ce pas. C’est vraiment des outils qui sont donnés à l’avocat pour permettre aux partis de trouver, de trouver eux-mêmes des solutions à leurs difficultés d’être co-auteur de solutions qui vont les amener à penser différemment leurs dossiers, à ne pas être devant un juge qui va les écouter cinq minutes et encore, qui va se pencher sur un dossier qui est forcément, qui a beaucoup de mal à être exhaustif et qui sera forcément beaucoup plus impersonnel et qui amènera une décision qui ne plaira pas ou qui ne satisfera pas au moins l’une des deux parties. Donc, plutôt que d’être dans ce combat-là qui n’a plus de sens, sauf évidemment des dossiers, des dossiers particuliers, donc, plutôt d’être dans ce combat-là qui est source de perte de temps, de perte d’énergie et de souffrance. On amène les personnes à réfléchir sur leur situation et je fais aujourd’hui je fais beaucoup de médiation familiale avec des tiers médiateurs qui permettent de trouver des solutions et d’envisager notamment des divorces par consentement mutuel sans passer par la case juge. C’est vraiment aujourd’hui ma manière de travailler le droit de la famille et je trouve que c’est tellement plus serein à la fois pour les clients et à la fois pour l’avocat.

Pouvez-vous revenir sur l’aspect médiation et nous expliquer en quoi ça consiste ?

Caroline Yadan : Oui, bien sûr. En fait, ça existe depuis de longues années, le processus de médiation existe dans différentes matières, que ce soit en droit social, entre des affaires, peut intervenir vraiment dans différents domaines. Comme je, comme je vous l’ai dit, ça consiste, en fait un médiateur, un tiers médiateur qui se réunit avec les parties accompagnées ou pas de leur avocat. Et c’est grâce au dialogue et grâce à l’expression des ressentis et à l’écoute de ces ressentis par l’autre et la reformulation, notamment, il a la volonté commune de trouver une solution. Eh bien, on va aboutir à ce que cet accord soit trouvé. Donc, c’est vraiment quelque chose aujourd’hui qui est de plus en plus usité, notamment grâce à la loi, parce que la loi a intégré en son sein les modes de règlement amiable des différends. Aujourd’hui, lorsqu’on assigne en divorce, il y a une partie qui est indiquée au début de l’assignation. Sur ce processus de médiation, lorsqu’on va devant un juge, le juge propose systématiquement en droit de la famille, la possibilité et en tout cas de se renseigner et d’avoir des informations sur cette médiation-là. Et pour l’avocat d’être formé en médiation, ça permet de bénéficier d’outils très, très intéressants pour accompagner justement son client dans ces médiations-là. Outre le fait, bien sûr qu’on à ce moment-là, la casquette de médiateur et qu’on peut exercer aussi en tant que médiateur. À ce moment-là, on aura sa casquette de médiateur. On ne sera pas avocat, mais on sera médiateur et on peut envisager même des médiations avec eux, avec les avocats. Et donc, c’est vraiment quelque chose qui est amené à se développer de plus en plus dans la société. Dans la loi et dans la pratique judiciaire.

Vous avez co-animé récemment un webinaire intitulé Le combat antiraciste dévoyé. Pouvez-vous m’indiquer l’origine de ce webinaire ainsi que votre rôle dans sa préparation et son animation ?

Caroline Yadan : Ah oui ! Vaste, vaste sujet. Alors, on va commencer par le début. Je suis militante antiraciste de longue date puisque j’ai commencé mon combat antiraciste à la LICRA, et j’ai été membre de la commission juridique de la Licra pendant de longues années. Et puis aujourd’hui, je suis responsable du pôle antisémitisme du Cercle de la LICRA réfléchir les droits de l’homme qui est un signe temps qui est le signe temps de la Licra, c’est-à-dire, c’est l’outil qui permet de réfléchir aux différents thèmes sociétaux qui invitent des chercheurs, des universitaires, des sociologues, dont des personnes, des intellectuels au sens large, qui vont répondre à des entretiens ou qui vont qui vont créer des notes propices à cette réflexion en termes de contenu. Je me penche depuis plusieurs années sur un aspect de l’antiracisme qui, malheureusement, existe depuis quelques années et qui prend de l’ampleur dans la société. C’est ce qu’on appelle le l’intersectionnalité, le racialisme, l’indigénisme. Cette antiraciste qui se dit antiraciste, mais qui en fait, et ce que j’appelle un antiraciste dévoyé. Pourquoi ? Parce que, sous couvert justement de l’antiracisme, il vient dire que les individus doivent être séparés. En fait, ils prônent le séparatisme et que la société serait divisée en blancs dominants à opposer aux racisés dominés. Et il y aurait une sorte de revanche à prendre sur le blanc dominant. Et à partir de là, il y a une philosophie qui se met en place avec différents outils, par exemple l’écriture inclusive et qui prône les réunions, par exemple les réunions non-mixtes, qui est affiliée aussi à un antisémitisme réel. Et c’est dans ce cadre-là que j’ai voulu décrypter. Parce que c’est vrai que c’est très peu connu encore aujourd’hui, donc ça nous vient des Etats-Unis. L’origine nous vient des Etats-Unis. C’est vraiment une idéologie qui est d’autant plus pervers qu’elle se présente comme une idéologie progressiste, féministe, une idéologie antiraciste, mais qui vient vraiment contrarier. Et mettre à mal le principe d’universalisme qui nous vient du siècle des Lumières. Et ce principe d’universalisme-là qui promeut les droits de chacun, quel que soit son origine, quelle que soit sa race, quelle que soit sa couleur, quel que soit son sexe. J’estime que la nation française doit être une nation unique, faite de ses différences. Ce qui nous unit est plus important que ce qui nous sépare. Or, ce principe d’universalisme est vraiment aujourd’hui mis à mal et dévoyé. Donc, dans c’est dans ce cadre-là que j’ai organisé ce webinaire pour comprendre, pour décrypter, donc c’était vraiment un décryptage et j’ai invité pour cela des universitaires qui ont fondé ce qu’on appelle l’Observatoire du colonialisme. Ça nous a permis vraiment d’y voir, d’y voir plus clair avec les arguments, avec aussi la censure, la censure universitaire, puisqu’il y a beaucoup cette idéologie-là. Elle existe beaucoup à l’université et il y a beaucoup de professeurs qui sont censurés ou qui s’autocensurent pour obtenir des postes, etc. Il y a des professeurs qui ne sont plus invités. Il y a des réunions non mixtes qui sont organisées. C’est une volonté de faire taire aussi, de censurer la parole qui ne serait pas conforme à cette parole douteuse de ce que j’appelle de manière générale, l’antiracisme dévoyé. Mais voilà, c’est l’idéologie intersectionnelle, en fait. Voilà, donc c’était très important pour moi et je veux continuer ça parce qu’il faut comprendre ce que c’est. Il faut absolument faire connaître ce combat et c’est pour ça que ma prochaine conférence, je vais l’organiser sur le thème de l’écriture inclusive parce que l’écriture inclusive, on croit que c’est magnifique, c’est l’égalité homme-femme et en fait, c’est tout le contraire puisque c’est vraiment l’outil de prédilection de cette idéologie.

Suite à une remarque judicieuse de Mantine, une élève avocate qui s’interroge sur son entrée dans la vie active qui était invitée du podcast il y a quelque temps, elle souhaiterait savoir si vous gérez aisément votre vie professionnelle et votre vie personnelle ?

Caroline Yadan : Alors, en fait, il faudrait savoir si je gère aisément ma vie professionnelle, ma vie militante et ma vie personnelle parce que j’ai aussi une vie aujourd’hui militante outre les cercles de la Licra. Je suis engagée politiquement. Pour tout vous dire lorsque j’avais mes enfants. J’ai trois enfants qui sont grands maintenant et donc j’avais mis de côté ma vie militante lorsque mes enfants étaient petits. Donc, c’était vraiment gérer vie professionnelle et vie personnelle. Aujourd’hui, oui, parce que, comme je vous l’ai dit tout à l’heure, je me suis organisée pour ça. J’ai vraiment essayé de faire en sorte de déléguer de plus en plus. Et aujourd’hui, j’ai aussi un mari qui est formidable et qui me permet d’être en dehors de la maison et de faire des choses à la maison lorsque je n’y suis pas. Il y a vraiment un partage, un partage des tâches. Et puis voilà, mes enfants aujourd’hui sont grands, sont autonomes et sont majeurs, vaccinés presque contre le Covid aussi. Et donc, ça me permet aujourd’hui de pouvoir gérer tout ça.

Les avocats font partie des professions réglementées dans le secteur juridique. Vous utilisez au mieux les médias pour communiquer. Vous avez une chaîne YouTube. Vous intervenez sur des plateaux télé. Vous êtes maintenant invitée de ce podcast. Pouvez-vous m’indiquer l’intérêt, selon vous, de ces différents supports pour un avocat ?

Caroline Yadan : C’est aujourd’hui, à mon sens indispensable, totalement indispensable de faire de la communication. On ne peut plus attendre aujourd’hui d’avoir des clients, de créer ou de développer sa clientèle sans avoir une communication a minima sur Internet. Il est évident que lorsque j’ai commencé, il y a plus de 26 ou 27 ans, ça n’était pas le cas. On n’avait d’ailleurs aucune marge de manœuvre pour faire de la pub ou pour se faire connaître. Donc, personnellement, j’ai compris ça. Il y a une dizaine d’années, donc, j’ai commencé à créer des blogs sur Internet, à m’inscrire sur des blogs juridiques qui existaient. Et puis ça s’est fait au fur et à mesure. J’ai notamment créé, alors j’écrivais des articles et j’ai notamment écrit un article sur le blog Legavox à l’époque sur le calcul de la prestation compensatoire qui a fait ce qu’on appelle un buzz puisqu’aujourd’hui, je crois que j’ai plus de 500 000 vues et c’est devenu un forum de discussion sur le sujet de la prestation compensatoire et ensuite je me suis dit qu’il fallait envisager d’autre chose, donc des vidéos pour essayer de d’abord de se créer une identité visuelle, une véritable identité sur la Toile pour permettre aux internautes d’avoir d’ores et déjà confiance dans l’avocat qu’ils pouvaient voir. Et cette communication m’a permis d’obtenir beaucoup de retours, internet. Je me suis créée un profil sur Google My Business avec des avis de clients, donc je demande souvent à des clients qui sont très satisfaits et qui me disent « Maître, merci, merci, mais comment pourrais-je vous remercier ? ». C’est très, très simple. Il y a une chose que vous pouvez faire, c’est me mettre un avis sur Google. Donc, cette communication-là, que ce soit sur la chaîne YouTube que j’ai aussi créé et sur les plateaux télé, ça a été la conséquence de ma visibilité sur Internet. C’est quelque chose qui est indispensable et que je conseille vraiment à tous les avocats et d’ailleurs la semaine prochaine. Il faudrait que je me rappelle de la date, mais on va faire avec Justifit un webinaire.

Justement, sur ce sujet-là, de la communication avec les avocats, la communication des avocats sur les réseaux sociaux et on va donner des clés avec Laura Sirianni, qui est spécialisée dans la communication pour les avocats. On va essayer de donner des clés aux confrères pour qu’ils communiquent au mieux sur la toile.

La langue française est partie intégrante de votre métier. Il y a maintenant un petit rituel dans ce podcast, pour chaque invité, c’est de connaître le mot ou l’expression peu usité que vous appréciez tout particulièrement.

Caroline Yadan : Ce n’est pas une expression, mais c’est quelque chose que j’ai appris quand j’étais toute jeune avocat. En fait, quand je commençais à faire mon stage et j’écrivais des lettres, c’est la dernière phrase. La dernière expression par laquelle on termine nos courriers, c’est votre bien dévoué. Voilà ce votre bien dévoué fait vraiment partie intégrante je trouve de l’avocat et il veut dire beaucoup de choses. On est dévoué à la cause qu’on défend. On est dévoué au client. Ça ne veut pas dire qu’on va lui obéir à 100%. Ça veut dire qu’on est aussi là pour conseiller. Mais je trouve cette formule tellement jolie, tellement belle et tellement porteuse de sens. C’est beau, non ?

Très joli. A l’inverse, quels tics de langage à l’oral n’appréciez-vous pas beaucoup ?

Caroline Yadan : Bon, je crois que vous l’aurez compris, c’est le « euh » et j’essaye vraiment moi, quand je parle d’éviter ce « euh » », je sais que c’est très difficile pour tout le monde. Et lorsque vous entendez des gens dire ça, ça vous énerve et moi, ça m’énerve aussi et c’est pour ça que je l’évite vraiment. En tout cas, j’essaye d’éviter autant que faire se peut le « euh » lorsque je prends la parole.

Pour conclure cet épisode, il y a-t-il une question à laquelle vous auriez aimé répondre et que je ne vous aurais pas posée ?

Caroline Yadan : Y a-t-il une question ? Alors, on a eu une discussion avec ma petite belle fille, qui est devenue avocate il n’y a pas longtemps sur « y a-t-il une tenue pour l’avocate ? ». Comment doit-on s’habiller ? Est ce qu’on peut s’habiller comme on veut ? Est ce qu’on doit quand même choisir ? Etc. Et je pense qu’il y a quand même une stature à avoir et que lorsqu’un client vient voir un avocat, une avocate, il s’attend à ne pas voir une personne avec, par exemple, un jean troué ou même un jean. Même si avec les années, on prend confiance en soi et on se dit l’apparence n’importe plus. Ce n’est pas vrai. Et je pense qu’on doit montrer de l’élégance lorsqu’on reçoit le client par respect pour lui et parce que c’est ce à quoi je pense que les clients s’attendent lorsqu’ils sont reçus par un avocat. Donc, je pense qu’il faut faire attention à la manière dont on s’habille.

Maintenant que l’on vous connaît un peu plus. Comment fait-on pour prendre contact avec vous si on souhaite faire appel à vos services ?

Caroline Yadan : Alors, on me contacte avec différentes, donc par différents moyens. On peut me contacter d’abord, on peut contacter, si on souhaite prendre contact avec moi, on peut me contacter par mail caroline.yadan@gmail.com. On peut également me contacter téléphoniquement ou contacter même mon assistante qui est chargée de mes prises de rendez-vous et du premier contact avec le client. On peut l’appeler au 07 80 98 88 31 et on peut également m’appeler à mon cabinet, donc, qui se situe boulevard Saint-Germain, comme je l’ai dit tout à l’heure au 222. Et dans ce cas-là, on m’appelle au 01 42 60 04 31 et on peut me contacter via mon site Internet également.

Merci pour cet entretien très instructif.

Caroline Yadan : Merci à vous. Merci infiniment.

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