
Me Olga de Weck est avocate au barreau de Paris depuis 2019.
Elle est avocate en Droit des affaires, droit du travail et en droit de la famille au sein du cabinet DeWeck Avocat.
Le cabinet DeWeck Avocat est situé au 2 RUE DE POISSY 75005, PARIS.
Épisode diffusé le 12 juillet 2021.
Bonjour Olga
Olga de Weck : Bonjour Hervé.
Pouvez-vous m’indiquer votre métier et me décrire brièvement en quoi il consiste ?
Olga de Weck : Avec plaisir Hervé. Je suis avocat au barreau de Paris depuis le 25 septembre 2019. Je pratique essentiellement le droit des affaires, le droit du travail, surtout pour les expatriés et le droit de la famille.
Avez-vous imaginé faire ce type de métier quand vous étiez enfant ?
Olga de Weck : Pas du tout. Honnêtement, j’étais loin, loin, très loin de m’imaginer être avocat. Peut-être parce que dans les années 90, j’étais cachée derrière le rideau de fer et que c’était quelque chose d’inaccessible pour moi. Et je marchais dans les rues de Moscou avec des ours. Mais bon, je m’éloigne un peu trop du sujet, mais effectivement, je ne pensais pas du tout faire ce métier. Mais en revanche, je pense que malgré moi, j’ai pu cultiver et me constituer une sorte de kit de survie qui, pour moi, fait partie des qualités d’avocat. C’est d’une part d’avoir une soif éternelle d’apprendre, d’autre part c’est d’être vraiment, de chercher l’égalité. Et pour moi, c’est une sorte de kit de survie, de qualité pour un avocat.
Y avait-il tout de même des avocats autour de vous pour vous donner cette envie pour beaucoup plus tard ?
Olga de Weck : Non.
Quand vous étiez enfant ?
Olga de Weck : Non. Quand j’étais enfant, je n’étais pas entourée par des profils d’avocat. Fille d’un ingénieur et d’une employée de la banque, je ne côtoyais pas du tout les avocats, mais cette profession était vraiment honnêtement pour moi, c’était quelque chose, mais inaccessible et loin, et pas chez moi. C’était très loin pour moi.
Pouvez-vous m’indiquer votre parcours et peut être dans votre cave, vos origines ?
Olga de Weck : Avec plaisir. Effectivement, mon parcours n’est pas classique. Et pour reprendre la citation de Coluche, je dirais qui dit que c’est facile d’être avocat. Tu fais cinq ans de droit et tout le reste de travers. Moi, j’ai commencé par faire tout le reste de travers et ensuite j’ai fait du droit. Donc, j’ai fait un master en langues étrangères appliquées en ex-URSS. Ensuite, une fois le diplôme en poche, je suis arrivée en France pour apprendre le français. J’ai commencé ma carrière dans le domaine de la conception assistée par ordinateur, mais très, très vite, grâce à une rencontre avec un avocat. J’ai changé d’avis et je suis tombée dans la marmite du droit. Mais plongée dedans. Ce que j’ai fait, c’est que je suis allé à la FNAC. J’ai acheté un ouvrage intitulé Introduction en droit et je commençais ma lecture des livres en droit. Ensuite, j’ai cherché à faire mes études de droit en France. J’ai trouvé une formation ouverte à distance sous la direction de Madame Barrault à Rennes 1, et c’était pour moi la façon de d’allier à la fois la pratique et la théorie. Donc, cette formation, c’est une formation ouverte à distance et ouverte et conçue notamment pour les personnes qui travaillent et qui souhaitent reprendre les études de droit.
Est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu les différentes étapes quand vous avez repris ses études pour nous dire un peu comment ça se passe si quelqu’un a envie de faire la même chose que vous ?
Olga de Weck : Alors oui. Et donc, je me suis inscrite. Au début, c’était la licence à la formation ouverte à distance et ensuite j’ai enchaîné sur le master. Cette formation permet vraiment d’avoir un travail normal. Ça ne change rien et c’est une sorte de régime aménagé pour les salariés. Donc la formation elle se déroule et elle est un peu plus longue que l’année scolaire. Donc, ce n’est pas une année universitaire, mais une année et demie. Et ce sont les mêmes professeurs qui enseignent le droit à la faculté. Ils proposent les mêmes cours, mais aménagés pour les salariés et ensuite j’ai enchaîné le même type de formation en master droit des affaires.
Avez-vous eu un mentor, une personne qui vous a influencé ou conseillée durant ses études ?
Olga de Weck : Justement, Mme Barrault, pour moi, c’est une personne vraiment passionnée par ce qu’elle fait. Et elle a l’art de savoir transmettre cette passion à ses élèves, sachant qu’elle n’a pas un rôle facile. Elle voit ses salariés débordés par le travail. On a déjà une vie complète et elle a cette possibilité, elle a ce don d’expliquer, de transmettre sa passion. Je la vois encore comment elle explique les cours, comment elle donne ce côté pratique et côté passionnel. Et on comprend tout. Ces explications sont tellement claires on luttent sur un sujet, on ne comprend rien et elles arrivent et explique tout en deux minutes et on a tout compris. Donc pour moi, c’était vraiment un modèle à suivre pendant mes études et j’ai un autre exemple puisque j’avais un parcours à la fois travail et études. Je travaillais chez Technicolor à l’époque, Technicolor était en période de restructuration. Donc, pour moi, c’était une sorte d’expérience pour conjuguer à la fois la théorie et la pratique avec Carole Jay, qui était directrice juridique à l’époque, et Philippe Pandraud, directeur juridique et coach de vie aussi pour moi, cette période-là.
Alors, à propos de coach de vie, vous avez repris des études et ce que vous auriez des conseils et donner à des gens qui voudraient faire la même chose et qui se trouve pourraient s’inspirer de vous et de votre envie de poursuivre quelque chose qui n’était pas prévu au départ ?
Olga de Weck : Mon seul conseil, c’est succomber à votre passion du droit. Oscar Wilde disait succomber à la tentation, mais je l’ai refait cette phrase, et je dis succomber à votre passion, parce que pour moi, si vous aimez le droit, il faut insister. Tout n’est pas facile. Ce sont les études qui sont extrêmement difficiles et les notes, croyez-moi. Au début, c’est dur d’encaisser des notes qui ne volent pas très haut. Donc ça fait mal à ton ego. Mais il faut se relever, continuer et persister. Et ensuite, vous allez voir que vous allez semer des graines, mais ensuite, les fruits vont faire tellement plaisir en sourire aux clients, c’est déjà une récompense.
Vous l’avez abordé tout à l’heure, mais vous avez prêté serment il n’y a pas si longtemps. Donc pouvez-vous me rappeler le jour et m’indiquer quels souvenirs vous en gardez ?
Olga de Weck : Ce jour restera gravé dans ma mémoire le 25 septembre 2019. J’étais émue. J’étais accompagnée par ma famille, mon mari, ma fille et mes amis. Et ce lieu historique chargé d’Histoire chargé d’événements, chargé de tellement d’émotions. Ce jour était très particulier pour moi et ce qui était particulièrement émouvant pour moi, c’est que je savais que la première femme qui a prêté serment elle s’appelait Olga Petit. Elle était d’origine russe. Mais c’était le 6 décembre 1900 et moi, j’étais là au mois de septembre 2019. Et je prêtais serment, donc, cette petite couche de vernis supplémentaire, ça m’a jeté une sorte de fierté, mais pas seulement personnelle. Fierté un peu pour eux, pour l’autre Olga, qui était là avant moi.
Dans quel type de structure avez-vous commencé vos activités et quel était votre rôle ?
Olga de Weck : J’ai créé une société, une S.A.S. c’est une société commerciale. En fait, la création de ce type de société est devenue possible avec la loi Macron. Avant, ce n’était pas possible pour les avocats et la création de cette structure permet d’exercer à la fois l’activité principale d’avocat et d’exercer une activité connexe à mon activité principale d’avocat et cette activité connexe, hélas, au caractère dit commercial. Je m’explique. Dans mon cas, il s’agit d’illustrations, de peinture, ce qui compte, c’est que cette activité connexe doit être liée avec votre activité principale et la cible pour votre activité, ça doit être soit vos clients, soit vos confrères, ce qui est le cas pour moi. Pour la petite anecdote, comme activité connexe déjà validée, on peut retrouver une salle de yoga, une activité de moniteur de ski, je crois même pour la salle de yoga, ça s’explique parce qu’en fait, il s’agissait d’un cabinet d’avocats en droit de la famille. Et donc, qui dit famille, dit divorce. Qui dit divorce, dit, pas bien, qui dit pas bien dit salle de yoga. Et ça peut aider donc, comme activité connexe, à retrouver la forme pour les clients comme cible.
Donc, vous avez commencé directement à votre compte. Quel est pour le moment votre meilleur souvenir professionnel ?
Olga de Weck : Mon meilleur souvenir… Même si l’on peut en dire plus plusieurs. Je pense que le fait d’avoir cette relation privilégiée est le fait de pouvoir aller plaider pour quelqu’un au sein d’une juridiction. C’est à la fois, c’est émouvant et on comprend en fait que nous sommes en train de plaider pour quelqu’un. Donc, on met notre robe et on comprend que c’est ce rôle que je dois jouer. C’est ce rôle que je joue pour quelqu’un. Et cette partie, on peut également la comparer parce que j’ai fait un peu de la danse quand j’étais jeune avec l’entrée en scène. Le premier pas, la première parole et ensuite on oublie tout. Il n’y a plus personne, il n’y a que vous. Votre plaidoirie ou votre danse. Et c’est là où on est déconnecté de tout. C’est vraiment on rentre à l’intérieur et on sort qu’à la fin. Et cette expérience, elle est tellement originale, je pouvais la comparer avec la danse puisque je connais ce domaine. C’est vraiment spécial, mais ça flatte tellement ça procure un plaisir énorme. Je ne peux pas trouver autre chose pour comparer. Pour moi, c’est vraiment comme entrer en scène d’un artiste, mais pour plaider pour quelqu’un. Il y a ce côté où le rôle est extrêmement important. Il ne faut pas le rater et faut pas se vautrer. Il ne faut pas tomber sur la scène, il faut suivre chaque pas.
Habituellement, je pose des questions sur le secteur juridique. Vous concernant, ce sera juridique et artistique. Vous êtes avocate et agent d’artiste. Pouvez-vous m’indiquer quel type d’artiste vous représentez et ce que vous faites pour eux ?
Olga de Weck : Oui je suis avocat mandataire d’artistes depuis le premier janvier 2021. Je représente des artistes peintres et des photographes. Pour moi, ce mandat de représentation, c’est comme une sorte d’accompagnement, mais d’accompagnement personnalisé d’un artiste dès le début de sa carrière. On aide les artistes pour trouver son domaine, pour trouver son public, pour créer les relations avec son public et ensuite, on l’accompagne tout au long de la vie de sa vie artistique. Qui peut être parsemé d’embûches ou pas. Donc, la différence, c’est que l’avocat apporte à la fois le cadre juridique, le cadre judiciaire et il apporte un accompagnement personnalisé. En ce qui me concerne, je suis également artiste peintre, donc je joue sur cette corde et je comprends comment est monté un artiste. Quel type de soucis il peut avoir. Quel type de problèmes il peut rencontrer pendant son parcours et j’avance avec mes artistes. En fait, je commence mon parcours et j’avance, j’accompagne les artistes dans toutes les démarches qui sont propres au monde artistique et à la fois, et à cet accompagnement juridique et judiciaire apporté par un avocat.
Sur votre profil LinkedIn, outre le qualificatif d’avocat, on peut lire Dessinatrice du Droit. Vous l’avez évoqué à l’instant et aussi par rapport à la création de votre structure. Mais ce que pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce que vous proposez ?
Olga de Weck : Alors, dessinatrice du Droit, c’est un qualificatif qui m’a été gentiment attribué par Christophe Alibert, du Village de justice, à l’occasion donc de mon témoignage pendant le premier confinement. Je l’ai gardé et je pense qu’il reflète bien mon attitude et mon parcours d’avocat d’artiste, à la fois, c’est que je prends les outils qui sont à ma disposition, c’est-à-dire mes crayons, mes pinceaux Canvas et d’autres logiciels qui sont à ma disposition, pour rendre le droit compréhensible, pour tous. Quand je dis compréhensible, il peut s’agir de techniques de legal design ou simplement de storytelling ou de présentations simplifiées des informations qui sont extrêmement complexes et inaccessibles, qui sont bourrées de termes techniques et incompréhensibles pour quelqu’un qui veut juste comprendre comment ça fonctionne. Donc, pour résumer. Illustration, legal design, infographie, dessin, peinture. Tout ça pour rendre le droit plus accessible pour tous.
Pouvez-vous m’indiquer si vous avez des activités liées à vos origines russes ?
Olga de Weck : Avec plaisir, Hervé. Je peux même vous donner quelques exemples concrets. Par exemple, j’ai eu un client qui est d’origine polonaise, qui a travaillé pour une société française, mais il a travaillé pour cette société française à Moscou. Il se retrouve dans une situation assez complexe. Son contrat d’origine est régi donc par le droit français. Il est également signé en contrat local de droit russe. Et quand il se retrouve devant la situation, donc de départ de sa société, départ forcé, à qui il peut faire appel ? Je suis là pour le guider. Pourquoi ? Parce que je maîtrise le droit français, le droit qui régit son contrat principal, qui le lie avec la société mère et le droit russe. Qui régit son deuxième contrat qu’il a signé avec sa filiale. Donc ça, c’est un exemple concret de mon expérience d’avocat qui traite à la fois le droit français et le droit russe appliqué à une personne qui, dans ce cas de figure est un expatrié.
Ça c’est dans un cadre professionnel. Peut-être que vous avez d’autres exemples pour des situations plus personnelles, au niveau peut être de la famille.
Olga de Weck : J’ai traité une succession internationale. Il s’agissait donc d’une succession. La personne qui a hérité se trouvait à Moscou et la défunte était en France. Donc, la personne, elle, ne pouvait pas se déplacer, en plus, c’était la période de covid et elle était complètement perdue au niveau des droits de paiement des successions. Est-ce qu’il y a le notaire à inclure dans la boucle ? Est-ce que je peux la représenter devant le notaire ? Est-ce que je peux veiller aux droits puisqu’il y avait plusieurs héritiers sur place ? Donc, c’est un exemple d’un héritage transfrontalier qui montre que l’intervention d’un avocat peut s’avérer utile quand il s’agit de ce type de successions complexes et transfrontalières.
Ça me fait penser qu’il y a peut-être des expatriés qui peuvent peut-être avoir aussi besoin de vos services. Est-ce que ça vous arrive ?
Olga de Weck : Oui, effectivement. Les expatriés, il y a deux cas de figure. Soit il y a une personne qui est expatriée en France et donc il a le contrat principal qui est régi par la loi russe, par exemple, ou soit parce qu’il y a plusieurs types d’expatriation, soit c’est je travaille avec les personnes, peu importe la nationalité, ce qui compte, c’est d’avoir le contrat d’origine qui est régi par le droit français. Et ensuite, il y a une application locale. Donc, pour le contrat de travail, s’il est signé avec une filiale de cette société, ce qui rentre en jeu, c’est l’interposition de ces deux types de contrat et tout un tas de questions à se poser. Pour la sortie, pour l’entrée, pour l’installation. Pour les relations entre la société mère, la filiale, pour les relations avec l’employeur local et l’employeur en France, donc, c’est vraiment ce type de cas de figure qui est à la fois complexe et il a toujours cette petite sous couche internationale qui m’attire et qui attire mes clients. Donc nous sommes gagnant-gagnant, win-win.
Alors, c’est le moment de la question à propos de la vie perso et de la vie pro. Mais vous concernant, ce sera plutôt la vie pro et la vie d’artiste. Comment conciliez-vous les deux ?
Olga de Weck : C’est une question qui n’est pas facile Hervé mais je dois dire qu’il y a une expression qui dit que choisir, c’est abandonner.
Choisir, c’est renoncer, Gide
Olga de Weck : Renoncer ou abandonner. Merci, pour le moment, je dois conjuguer les deux. Je ne peux pas abandonner ni le droit ni l’art et je dois gérer ma vie personnelle en plus. Donc c’est possible. C’est faisable, mais il faut faire des concessions quand même et abandonner certaines parties de certaines passions pour pouvoir mener une vie pleine et de vie de famille, une vie d’avocat.
Les avocats font partie des professions réglementées dans le secteur juridique, comme les notaires, les huissiers de justice et autres commissaires-priseurs. Quels sont les vecteurs de communication en tant qu’avocate dont vous disposez ?
Olga de Weck : Je suis à peu près sur tous les vecteurs de communication. LinkedIn, j’ai deux sites Internet, Instagram et j’ai une page Facebook. C’est juste une page de vitrine. Ce sont les principaux vecteurs de communication. Il y a d’autres moyens de communication que je viens de découvrir c’est votre podcast.
Je vous remercie. Et comment alimenter vous tous ces vecteurs de communication ?
Olga de Weck : Je dois dire que je consacre beaucoup de temps pour pouvoir alimenter tous ces vecteurs de communication, mais je pense qu’il faut tenter, il faut essayer un peu de tout type de communication et ensuite « choisir, c’est renoncer ». Il faut trouver le bon. Pour le moment, je suis au stade de test beta ou alpha, donc le test de mes moyens pour trouver le bon vecteur de communication pour mes activités et à la fois donc d’avocat, mandataire d’artiste, avocat en droit du travail, droit des affaires et droit de la famille et artiste tout court. Donc ça fait beaucoup de domaines, vous voyez. Donc je dois tester et ensuite abandonner ou reculer pour mieux sauter.
La langue française et partie intégrante de votre métier. Il y a maintenant un petit rituel dans ce podcast. Pour chaque invité, c’est de connaître le mot ou l’expression peu usité que vous appréciez tout particulièrement en français.
Olga de Weck : J’ai deux exemples. Je dirais qu’en français. Ce serait la phrase, ce serait « le silence est le bruit que fait le temps qui passe ».
Et c’est de qui ça ?
Olga de Weck : Alors j’ai pris cette citation du livre. Je pense qu’il est emprunté aussi par Dans les forêts de Sibérie.
Sylvain Tesson.
Olga de Weck : Exactement. Mais je ne suis pas sûre que cette phrase est de lui, peut-être qu’il a emprunté comme il lit beaucoup de livres. Ça doit venir de ses lectures. C’est une phrase qui en dit long et c’est vrai que parfois, on devrait s’arrêter et on devrait écouter le silence et s’accorder une pause spirituelle. Les temps sont durs, on court, il faut parfois se forcer pour s’écouter, pour écouter les autres, pour s’écouter et pour s’arrêter et pour profiter du silence. Et j’ai une autre expression. Cette fois, c’est une expression russe, un proverbe que je traduis vers le français. Il y a un équivalent qui existe en français qui ne tente rien, n’a rien. Mais si on traduit mot à mot depuis le russe, ça donne. Qui ne tente rien, ne boit pas de champagne. Et je trouve que cette expression est plus réaliste, c’est-à-dire elle est plus concrète. Si tu ne tentes rien, tu n’auras pas la chance de boire le champagne. Il y a en verre qu’on visualise un verre de champagne. C’est une réussite, alors qu’en Français, qui ne tente rien, n’a rien. C’est quoi ? Rien, pas de concret.
A l’inverse, quels tics de langage à l’oral n’appréciez-vous pas beaucoup ? L’idée, ce n’est pas de dénoncer des choses, mais essayer de s’améliorer.
Olga de Weck : Alors oui, il y a un tic de langage que je ne supporte pas. C’est quand mon interlocuteur me dit « tu peux pas dire ça » ou « j’entends, mais je ne supporte pas » parce qu’en fait, cette expression est veut dire que la personne qui est en face de moi et elle ne veut pas m’entendre et ne veut pas m’écouter, mais juste il reste poli ou elle reste polie pour dire mais je t’écoute pas et je ne veux pas l’entendre. Je ne veux pas entendre ton avis. Cela ne m’intéresse pas, c’est vraiment ça. Donc pour moi, c’est un manque de respect envers la personne qui est en face de toi de sortir ce type de phrase.
Pour conclure cet épisode, y a-t-il une question à laquelle vous auriez aimé répondre et que je ne vous aurais pas posée ?
Olga de Weck : Je viens de changer mon avis sur la question que j’avais en tête.
Bon, c’est parce que c’est vous, vous pouvez dire la première idée, puis vous pourrez dire la deuxième.
Olga de Weck : La première idée, c’était par rapport à la révolution qui est en marche dans la profession d’avocat. Ma question aurait été « Olga, est-ce que vous pensez que l’avocat, il doit toujours rester lui-même, comme il est, avec ses défauts, avec son caractère, avec, avec ses traits de caractère énergique ou réservé quand il est face à ses clients ? », première question.
Et qu’auriez-vous répondu à cette question ?
Olga de Weck : Moi, je vote pour parce que pour moi. L’avocat, c’est comme n’importe quel métier. Si on reste transparent, si moi je suis par exemple, je suis très ouverte, énergique et parfois je garde ma personnalité telle qu’elle est et je ne la cache pas. Est-ce que je veux dire si on se force pendant toute une journée de dire moi, Olga, je suis une personne réservée, je suis timide, je parle comme ça. Pour moi je me force, pour être quelqu’un d’autre ou le contraire. Je veux montrer, je suis réservé et je veux montrer que je suis quelqu’un qui déborde d’énergie. Je saute partout, à la fin de la journée, je vais être épuisée et pour moi, c’est essentiel de rester tel qu’on est, vis-à-vis de nos clients ou vis à vis de nos proches, c’est-à-dire de garder la même personnalité, bien évidemment, tout en respectant les principes déontologiques imposés par la profession d’avocat. Mais je ne vois pas pourquoi on doit cacher nos traits de personnalité pour certains, peut-être pour plaire pour davantage de personnes. Mais pour moi, c’est une sorte de on s’étouffe, on s’enferme et on semble poser une autre facette qui n’est pas la nôtre. Donc, voici ma réponse. Ce n’est pas ma question, mais c’est ma réponse.
C’était néanmoins une très bonne question. Cela aurait été dommage de ne pas la poser. Et apparemment, une autre question est venue en cours de route alors qu’elle est-elle ?
Olga de Weck : Est-ce que vous vous voyez Olga rester sur Paris jusqu’à la fin de votre carrière d’avocat ?
Alors ?
Olga de Weck : J’ai une petite idée qui trotte dans ma tête et j’adore les sushis et j’adore la Côte d’Azur. Pour moi, le comble, ce serait d’avoir un double Barreau, d’être au barreau de Nice, au barreau de Grasse et de rester bien évidemment au barreau de Paris.
A ce sujet, pouvez-vous m’indiquer…j’ai jamais eu cette situation, mais comment faire pour être double Barreau comme vous venez de le dire ? Comment ça se passe ?
Olga de Weck : C’est facile. Il faut démontrer au barreau d’origine que vous souhaitez donc exercer votre activité en tant qu’avocat au barreau de Nice, par exemple.Il faut s’installer là-bas, avoir donc des activités parce qu’on ne veut pas juste s’installer et dire je viens, j’ai vu la lumière, je passe et je toc à la porte et je m’installe. Donc il faut préparer cette installation et démontrer au barreau d’accueil que vous exercez effectivement sur place.Ensuite, il y a une formalité à suivre de déclaration auprès du Barreau d’accueil et ses démarches sont très encadrées par Jacques Barrault.
Merci pour ces explications. Maintenant que l’on vous connaît un peu plus. Et comment fait-on pour prendre contact avec vous si on a besoin de vos services dans un de vos services, voire plusieurs ?
Olga de Weck : Vous tapez Olga de Weck dans la recherche Google, vous avez mon site Internet LinkedIn, tous mes sites qui tombent, il y a même une page Google dédiée à mon cabinet.
Je vous remercie beaucoup pour cet entretien et je vous souhaite une bonne continuation à Paris et dans le sud de la France à l’avenir.
Olga de Weck : Merci beaucoup, Hervé, pour ce baptême de feu chez vous. Merci.
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