
Me Aïcha Ouzar est une avocate au barreau de Paris depuis le 19 novembre 2015.
Elle est avocate en Droit des affaires.
Le cabinet B&O Legal est situé au 50 RUE COPERNIC, 75116 PARIS
Épisode diffusé le 30 janvier 2022.
Bonjour Aïcha.
Aïcha Ouzar : Bonjour Hervé.
Pouvez-vous m’indiquer votre métier et me décrire brièvement en quoi il consiste ?
Aïcha Ouzar : Je suis avocat en droit des affaires, inscrite au barreau de Paris. Je fais du conseil et du contentieux au service principalement des entreprises.
Avez-vous imaginé faire ce type de métier quand vous étiez enfant ?
Aïcha Ouzar : Alors, pour être tout à fait honnête avec vous, j’ai toujours rêvé d’être avocate. J’ai mes premiers souhaits dans mon enfance était de devenir avocate sans réellement savoir en quoi consistait réellement le métier. Pour moi, être avocat, c’était défendre la veuve et l’orphelin. Et au cours de mes études universitaires, je me suis rendu compte qu’être avocat était bien plus que ça. Et c’est la raison pour laquelle j’avais décidé de m’orienter vers tout autre chose.
Il me semble que vous m’avez dit une petite anecdote au niveau du stage de troisième.
Aïcha Ouzar : Oui, tout à fait. Alors moi, je savais déjà que je voulais être avocate et quand j’étais en troisième, il fallait faire un stage de découverte auprès d’une entreprise ou d’un cabinet ou autre. En tout cas, dans le métier dans lequel on souhaitait exercer plus tard. Et j’avais émis le souhait de faire mon stage dans un cabinet d’avocats. Mais malheureusement, j’habitais dans un tout petit village de 1000 habitants. Il n’y avait pas de cabinet d’avocats dans la ville où je vivais, mais il y avait un huissier de justice qui a gentiment accepté de me prendre en stage et qui m’a fait découvrir le palais de justice et qui m’avait présenté à des confrères à lui et notamment à des avocats. Et j’ai eu la chance de pouvoir participer à des procès et même de pouvoir porter la robe d’avocat à l’âge de quatorze ans.
Alors donc, je pose souvent la question y avait-il des avocats autour de vous durant votre jeunesse ? Donc vous en avez croisé au moment de vos études en troisième. Est-ce que vous en aviez déjà un peu autour de vous avant ?
Aïcha Ouzar : Absolument pas. Je ne suis absolument pas issue d’un milieu où il y a beaucoup d’avocats. Je n’en ai connu aucun, si ce n’est les premiers avocats que j’ai pu côtoyer ont été les avocats que j’ai côtoyés pendant mon stage de troisième. Et par la suite pendant mes études universitaires. Mais avant cela, personne dans le domaine du droit.
Alors, concernant votre parcours universitaire. En quoi a-t-il consisté ?
Aïcha Ouzar : Alors j’ai obtenu mon bac en province et ensuite je suis venu à Paris pour poursuivre mes études universitaires. Donc, j’ai fait une licence de droit qui était très générale. Puis j’ai intégré un master en droit des affaires à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ensuite, j’ai fait un master deux en droit des affaires, toujours à l’Université Panthéon Sorbonne, et puis un deuxième Master deux en droit bancaire et financier. Par la suite de ça, j’ai passé le concours d’entrée à l’École des avocats, donc le CRFPA. J’ai passé 18 mois à l’École de formation du Barreau de Paris et je suis sortie diplômée du CAPA en septembre 2015
Pour revenir un tout petit peu en arrière. Est-ce qu’il y a eu un déclic pour vous orienter vers le secteur juridique ?
Aïcha Ouzar : Alors, j’ai toujours voulu exercer la fonction d’avocat, donc je n’ai jamais eu de doute sur le métier que je souhaitais exercer. En revanche, je ne savais pas ce que je voulais faire en tant qu’avocat. Je ne savais pas si je voulais être avocat en droit des personnes, en droit pénal ou en droit des affaires. C’est la raison pour laquelle, très tôt dans mon parcours universitaire, donc à partir de la troisième année de licence, j’ai commencé à faire des stages donc mes premiers stages, ont été auprès d’avocats au Conseil d’État et à la Cour de cassation pour voir ce qui était réellement le métier d’avocat puisque je n’en avais absolument pas connaissance auparavant. Donc c’étaient des stages sur la base du volontariat, donc je passais mes étés en stage dans différents cabinets et ça m’a permis d’affiner un petit peu mon souhait est de vouloir rejoindre des structures plus internationales pour exercer le droit des affaires, le droit commercial et en l’espèce, je m’étais spécialisée en droit bancaire et financier.
Y a-t-il eu un mentor ou une personne qui vous a influencé durant vos études ?
Aïcha Ouzar : Alors non, je n’ai pas eu un mentor ou une personne qui m’a influencé, mais par contre, j’ai eu plusieurs influences. J’ai eu des professeurs qui ont marqué mon parcours. J’ai eu des maîtres de stage qui ont été remarquables dans les conseils qu’ils m’ont donnés, dans les orientations qu’ils ont pu m’indiquer et toutes les personnes que j’ai pu rencontrer dans mon parcours m’ont permis au final d’arriver au choix que j’avais effectué au moment de ma sortie de l’École des avocats.
Si vous le souhaitez, vous pouvez évoquer quelques-unes de ces personnes.
Aïcha Ouzar : Alors l’une de mes premières influences, et un avocat au Conseil d’État à la Cour de cassation, maître S. qui avait gentiment accepté de me prendre en stage plusieurs années de suite au sein de son cabinet et j’avais eu à cœur de travailler pour lui, il m’avait fait confiance sur le traitement de ses dossiers alors que j’étais quand même assez jeune à l’époque. Et c’est vrai que ça avait beaucoup marqué mon souhait de devenir avocat et ça avait confirmé ma volonté d’être avocate et par la suite aussi, mes professeurs, notamment mon directeur de master deux, donc maître P. qui est un avocat absolument remarquable et qui est également une personne très gentille et bienveillante qui m’avait un petit peu pris sous son aile pour la rédaction de mon mémoire et qui, grâce à lui, m’a permis d’obtenir quand même un diplôme qui était très convoité et qui aussi m’a permis de renforcer ma volonté d’être avocat en droit des affaires.
Quels conseils auriez-vous à donner à un étudiant qui souhaiterait faire un peu le même parcours que vous ?
Aïcha Ouzar : Moi, je conseillerais à un étudiant de ne pas hésiter à faire des stages pour se rendre compte de la réalité du métier. On a quand même un parcours universitaire au cours duquel on effectue des stages assez tardivement. En tout cas, des stages obligatoires. Donc moi le premier conseil que je donnerais, c’est de faire des stages facultatifs l’été, juillet-août, un mois chez les avocats pour voir de plus près le métier et être sûr des choix professionnels que cet étudiant sera amené à faire. C’est le premier conseil, deuxième conseil. Je lui conseille de lire beaucoup parce que c’est un métier dans lequel on lit énormément et on rédige aussi énormément. Il ne faut pas hésiter à lire, à se renseigner, à potasser pour être un petit peu à jour de ce qui se passe, puisqu’on est complètement dépendant de l’actualité juridique, économique et politique.
Quel jour avez-vous prêté serment et quel souvenir en gardez-vous ?
Aïcha Ouzar : Alors, j’ai prêté serment il y a six ans, jour pour jour. C’était le 19 novembre 2015. Le souvenir que j’en regarde, c’est que c’était un jour de pluie et que par conséquent, j’espérais quand même prêter serment un jour où il fasse beau. Je garde le souvenir de ma maman, très, très fière de moi après beaucoup d’années d’études et aussi de doutes puisque je ne baignais pas dans un milieu juridique. Et le parcours n’a pas été si simple.
Dans quel type de structure avez-vous commencé vos activités et quel était votre rôle ?
Aïcha Ouzar : J’ai débuté ma carrière dans des structures anglo-saxonnes où j’étais collaboratrice junior en droit bancaire et financier, donc en financement bancaire ou LBO, et aussi en financement de projets. J’étais amenée à rédiger des contrats de crédit, des contrats de sûreté, à effectuer toutes les formalités qui étaient afférentes à la signature des contrats et à préparer aussi la signature des contrats.
Et maintenant, où exercez-vous ?
Aïcha Ouzar : Aujourd’hui, je suis associée chez B&O legal. Donc on a fondé cette structure il y a plus de deux ans avec mon associée Kahina Bennour. On fait principalement du contentieux commercial et du conseil commercial également, et on intervient aussi un peu en droit social.
Quel est pour le moment votre meilleur souvenir professionnel ? Vous avez le droit d’en citer plusieurs.
Aïcha Ouzar : Le meilleur souvenir reste quand même la prestation de serment, puisque ça reste quand même l’événement qui marque le début d’une carrière. Ça annonce la fin d’un parcours universitaire qui est assez long et qui peut s’avérer difficile. Et ça marque aussi le début d’une carrière d’avocat qui sera aussi très longue. Ça, c’est le premier souvenir. Ensuite, des souvenirs. J’en ai plein des souvenirs de closing avec des confrères qui sont aujourd’hui des amis, des dossiers sur lesquels on a beaucoup travaillé, passé de longues heures, des nuits blanches e qui, au final, arrivent à avoir une issue très positive.
Donc, les nuits blanches peuvent être de bons souvenirs.
Aïcha Ouzar : Alors les nuits blanches en elles-mêmes ne sont pas de bons souvenirs. En revanche, c’est comment se sont déroulées les nuits blanches. Quand on est bien accompagné de confrères bienveillants, on apprend plein de choses. Et quand on arrive finalement à sortir le meilleur de soi, malgré la fatigue et malgré la pénibilité, on en garde finalement un bon souvenir.
Vous êtes avocate, spécialiste en droit commercial. Pouvez-vous m’expliquer en quoi cela consiste et sur quel type de dossiers vous intervenez ?
Aïcha Ouzar : Je suis avocate, donc en droit des affaires, c’est un métier qui est assez vaste puisque, c’est un métier où on intervient aussi bien en conseil qu’en contentieux. On accompagne des entreprises comme des chefs d’entreprise, des entrepreneurs, des start-up dans le cadre de différents contentieux qui peuvent rencontrer des contentieux qui peuvent avoir lieu avec des commerçants, des prestataires ou ce genre de choses, mais également en conseil pour les aider justement à restructurer leur groupe pour permettre une certaine forme d’optimisation, pour faire des montages qui leur permettraient de pouvoir être plus rentables.
Est-ce que vous pourriez nous donner un exemple, par exemple des deux ou trois derniers dossiers que vous avez traités de manière générale ?
Aïcha Ouzar : De manière générale, on a fait dernièrement des cessions de fonds de commerce qui sont des opérations assez courantes au sein du cabinet. On fait également des cessions de parts sociales, des cessions de titres. Dernièrement, on a travaillé sur des contentieux, donc de pertes d’exploitation, pour un groupe qui détient plusieurs restaurants à travers la France et qui n’a malheureusement pas pu obtenir l’indemnité de perte d’exploitation due à la fermeture administrative de leur établissement. On a également des contentieux avec des groupes de sociétés. Par exemple, c’est des contrats qui sont conclus pour des prestations de services. Les prestations de services ne sont pas honorées ou alors elles sont honorées, mais elles ne sont pas rémunérées. En conséquence, nous, on fait le nécessaire pour tenter de recouvrer les créances. Ou alors on a des avenants à des contrats qui doivent être rédigés, des consultations juridiques sur des questions assez précises, des contentieux entre fournisseurs et clients avec des dommages derrière qui peuvent s’élever à plusieurs millions d’euros.
Et intervenez-vous sur d’autres domaines ?
Aïcha Ouzar : On intervient subsidiairement en droit social. Toujours cette volonté de vouloir être proche de notre client et de vouloir l’accompagner dans tous les aspects de sa vie sociale, comme notre clientèle est essentiellement chef d’entreprise ou entrepreneurs. Ils sont également exposés aux contentieux prud’homaux et aux problèmes en droit social.
Ce serait quoi un contentieux prud’homale ?
Aïcha Ouzar : Par exemple, on peut avoir un chef d’entreprise qui a licencié un salarié et qui se voit assigner devant la juridiction prud’homale. Donc, à ce moment-là, ce chef d’entreprise nous demande de l’assister devant cette juridiction afin de pouvoir faire valoir les raisons pour lesquelles le licenciement a été prononcé.
Suite à une remarque judicieuse d’une élève avocate, Mantine, que j’ai eu l’occasion d’interviewer dans un précédent épisode. Elle se pose une question sur son entrée dans la vie active et elle souhaiterait savoir si vous gérez aisément votre vie professionnelle et votre vie personnelle ?
Aïcha Ouzar : Alors, c’est très difficile de gérer les deux. Tout dépend de la structure qu’elle désirera intégrer pour réussir à avoir un équilibre entre les deux. C’est vrai que certaines structures permettent d’avoir une vie privée à côté d’une vie professionnelle assez remplie et d’autres structures, malheureusement, ne nous permettent pas d’avoir une vie professionnelle et une vie privée équilibrée, puisque l’implication dans ce type de structure est telle que les soirs, on rentre tard, parfois on rentre pas du tout, on rentre le lendemain et dans ces cas-là, ça reste quand même très compliqué de pouvoir mener un équilibre sur cette vie privée et vie professionnelle.
Est-ce qu’il y a un moyen de savoir si on va arriver dans un cabinet, justement, ou c’est on va dire chargé et un autre peut être un peu moins, est-ce qu’on peut le deviner ou pas ?
Aïcha Ouzar : En principe, en toute transparence, les associés qui recrutent annoncent quand même le rythme des collaborateurs. On sait que dans les structures anglo-saxonnes, l’investissement et l’implication doit être à 100%. Donc ça, c’est un secret de polichinelle. Je veux dire tout le monde le sait, en revanche, sur des structures de taille plus moyenne… Moi, j’invite les étudiants ou les futurs collaborateurs, en tout cas mes futurs confrères qui entrent dans la vie active à poser la question et à demander tout simplement si avoir une vie privée est aisé au sein du cabinet et de toute façon, c’est une préoccupation qui est légitime. Tout le monde se pose la question, donc les associés ne seront pas surpris d’avoir ce type de questions venant de la part de futures recrues et surtout de voir si des aménagements sont possibles avec l’épidémie qui sévit actuellement, beaucoup de cabinets ont mis en place le télétravail, chose qui n’était pas forcément automatique il y a quelques années. Donc, cette possibilité de télétravailler pourrait permettre justement de rentrer peut-être un peu plus tôt et de repartir plus tard le matin.
Les avocats font partie des professions réglementées dans le secteur juridique, comme les notaires, les huissiers de justice et autres commissaires-priseurs. Donc, quels sont les vecteurs de communication dont vous disposez ?
Aïcha Ouzar : Nous avons plusieurs outils de communication pour pouvoir mettre en lumière notre métier. Alors, nous avons tout d’abord les réseaux sociaux, qui sont quand même un vecteur de communication assez important et sont très utilisés aujourd’hui. Il y a les réseaux professionnels comme LinkedIn, et il y a aussi le site Internet avec une partie blog sur laquelle nous sommes amenés à rédiger des articles pour que l’on porte à la connaissance du public.
Concernant les interventions d’avocats sur des chaînes de télévision, sachant que vous êtes déjà intervenue sur B Smart. Pouvez-vous nous parler des coulisses de ce type d’intervention ?
Aïcha Ouzar : Alors, c’est une expérience qui est assez intéressante, mais qui se détache vraiment du métier d’avocat, c’est une expérience qu’il faut quand même préparer un petit peu. Une intervention sur un plateau de télé, ça se prépare en termes de gestuelle, de mimiques, de tics de langage. Ça, c’est des choses sur lesquelles il faut travailler avant d’intervenir. Mon intervention concernait principalement un sujet d’actualité, sur la perte d’exploitation qui était dû par les assurances au titre de la fermeture administrative des établissements pendant la période du Covid19. Donc, il faut être assez concis et il faut s’adresser à tout le monde. Il faut vraiment utiliser un langage ou un vocabulaire qui permettent la compréhension de nos termes par tout un chacun.
Et comment vous avez été recruté, si on peut dire, pour cette intervention ?
Aïcha Ouzar : Alors un membre de la production de B Smart m’avait directement appelé sur mon téléphone portable en me présentant l’émission et en me disant qu’il était à la recherche d’intervenants pour des contenus de sujets d’actualité juridique et on m’a demandé si j’acceptais de participer à cette émission. Et j’ai volontiers accepté.
Et quel retour avez-vous eu de votre passage dans cette émission ?
Aïcha Ouzar : Quels sont les retours ? Ça a été un sujet quand même, donc un sujet qui était quand même très d’actualité au moment où je l’avais abordé. Un sujet qui avait intéressé beaucoup, beaucoup d’entreprises et surtout beaucoup de restaurateurs qui étaient confrontés à cette problématique puisqu’à l’époque, on avait justement un contentieux qui était et on a un contentieux d’ailleurs encore actuellement assez important sur le paiement de l’indemnité perte d’exploitation par les assurances qui, justement rechignent un peu à verser les sommes. Donc, on avait à l’époque AXA, qui avait accepté de débloquer une somme assez importante à destination des restaurateurs et la conséquence a été qu’on a eu pas mal d’appels quand même sur cette question-là et beaucoup de clients qui nous avaient sollicité sur justement les recours qui étaient possibles concernant le refus des assurances à payer les sommes qui étaient dues au titre de la perte d’exploitation.
Alors, outre les réseaux sociaux, sites Internet et vos interventions sur des chaînes de télé, y a-t-il d’autres canaux de communication qui pourraient vous mettre encore plus en lumière ?
Aïcha Ouzar : Mais il reste la télé.
Donc, il y a les émissions de télé parce que B Smart…
Aïcha Ouzar : Alors, c’est une émission de télé, oui. Après, c’est une émission qui a une cible, qui est quand même réservée aux chefs d’entreprise, aux entrepreneurs. Mais c’est vrai que des avocats font des interventions sur des plateaux télé, des journaux télévisés pour avoir une visibilité qui est d’autant plus importante. Donc ça, ça peut être un canal. Et puis après, il y a tout simplement au quotidien le bouche à oreille. Quand on a un client qui est plutôt satisfait de vos services et qui est assez content des résultats que vous avez pu obtenir pour lui, il n’hésitera pas à vous recommander. Donc ça, c’est quand même la première source de recommandation.
La langue française est partie intégrante de votre métier. Il y a maintenant un petit rituel dans ce podcast. Pour chaque invité, c’est de connaître le mot ou l’expression que vous appréciez, tout particulièrement.
Aïcha Ouzar : Le mot que j’apprécie est « obséquieux ». Alors obséquieux. Pourquoi ? Parce que ça fait référence à la politesse et au fait d’être assez policé. Mais en revanche, il peut être aussi interprété comme étant poli à l’excès et donc hypocrite. C’est un mot que j’aime beaucoup puisque c’est un comportement qui est quand même assez propre aux avocats, où on est un petit peu obligé d’être assez policé dans nos relations au quotidien, d’une part entre confrères, mais également avec nos clients, puisqu’on doit quand même toujours garder son sang-froid et toujours amener des remarques ou même des décisions, bonnes ou mauvaises, de façon très policée.
J’ai cru comprendre qu’il y a un adage qui vous plaît tout particulièrement, qui plaît d’ailleurs à votre associé. Est-ce que vous voyez ce dont je veux parler ?
Aïcha Ouzar : Alors je crois qu’il vaut mieux un bon accord qu’un mauvais procès. Si je ne me trompe pas.
C’est ça. Et pourquoi il vous plaît, cet adage ?
Aïcha Ouzar : Alors pourquoi il nous plaît, puisque nous, on essaye au cabinet de transiger au maximum et de ne pas aller au bout des procédures judiciaires, bien évidemment, dans l’intérêt de nos clients. Pourquoi, puisque les procédures sont quand même assez longues et on n’est pas sûrs de pouvoir maintenir le procès contre X ou Y société jusqu’au bout, puisque derrière, il peut y avoir des problématiques de procédure collective ou autre. Donc, c’est la raison pour laquelle on essaye de trouver une voie amiable avant d’aller jusqu’au bout du procès.
A l’inverse de ces expressions écrites, y a-t-il un tic à l’oral que vous n’appréciez pas beaucoup ? L’idée, ce n’est pas de dénoncer, mais c’est juste d’essayer de s’améliorer soi. Et puis, peut-être que les autres en tireront aussi les bénéfices.
Aïcha Ouzar : Moi, j’ai un tic aussi que j’essaye d’améliorer, c’est de débuter les phrases par « alors ». Alors voilà, c’est vrai que j’essaye de travailler là-dessus et c’est ainsi que j’entends beaucoup et pour lequel il faudrait essayer de faire attention et essayer d’éliminer de son langage.
Je pense que je partage ce tic avec vous. Pour conclure cet épisode, y a-t-il une question à laquelle vous auriez aimé répondre et que je ne vous aurais pas posée ?
Aïcha Ouzar : Oui, j’aurais voulu quand même avoir la question de savoir si dans mon parcours, avec les obstacles et tout ce qu’on peut rencontrer, si c’était à refaire, est-ce que je referais la même chose ?
Donc, je vous laisse répondre à votre question.
Aïcha Ouzar : Pour ma part, oui, puisque la diversité des cabinets que j’ai pu côtoyer m’ont amené au choix dans lequel je suis aujourd’hui. Et je pense que si je n’avais pas eu la chance de pouvoir travailler dans d’autres structures, le choix de m’installer, de créer ma propre structure ne me serait peut-être pas venu. Donc, si c’était à refaire, je le referai.
Maintenant que l’on vous connaît un peu plus, si l’on souhaite faire appel à vos services. Comment fait-on ?
Aïcha Ouzar : Vous pouvez trouver mes coordonnées sur Internet, donc en tapant Aïcha Ouzar, donc, on a mon adresse mail, mon adresse postale et mon numéro de téléphone, mais également sur notre site Internet et sur les différents réseaux sociaux Facebook, LinkedIn et Instagram.
Je vous remercie beaucoup pour cet entretien.
Aïcha Ouzar : Merci Hervé.
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