Anaïs Goulpeau Podcast

Me Anaïs Goulpeau est une avocate au barreau de Lyon depuis Décembre 2014.

Elle est avocate en droit de la famille, des personnes et de leur patrimoine.

Son cabinet est situé au 39 chemin du Moulin Carron, 69570 Dardilly.

Épisode diffusé le 17 mars 2022.

Bonjour, Anaïs.

Anaïs Goulpeau : Bonjour.

Pouvez-vous m’indiquer votre métier et me décrire brièvement en quoi il consiste ?

Anaïs Goulpeau : Oui, alors je suis Anaïs Goulpeau, avocate au barreau de Lyon et spécialiste en droit de la famille des personnes et de leur patrimoine.

Avez-vous imaginé faire ce type de métier quand vous étiez enfant ?

Anaïs Goulpeau : Non, ce n’était pas une vocation. Je sais qu’il y a beaucoup de confrères mais finalement pas tant que ça, je pense. Mais il y a beaucoup de confrères qui disent que c’est une vocation que depuis tout petit, il voulait la défendre et qu’ils avaient cette fibre. Ce qui n’a pas été mon cas, ça a été vraiment un souhait beaucoup plus tardif lors de mes études supérieures.

Est-ce qu’il y avait des avocats autour de vous, durant votre enfance ou votre adolescence, qui vous ont un peu donné l’envie ?

Anaïs Goulpeau : Il n’y a pas eu d’avocats dans ma famille. Après, j’ai déjà eu à faire à des avocats quand j’étais enfant de l’autre côté, parce que quand j’étais plus petite, j’ai eu un avocat pour me défendre et donc j’avais rencontré un avocat d’enfant. J’avais beaucoup apprécié, mais sans du tout me donner l’envie de faire la même chose clairement. Mais en tout cas, j’avais apprécié et je me rappelle, j’avais fait un petit mot où j’avais marqué « bien cordialement » à la fin.

Donc, déjà à l’époque, j’étais très polie, même toute petite. Donc voilà, j’ai gardé un bon souvenir. Effectivement.

Alors quel a été votre parcours d’étudiante ?

Anaïs Goulpeau : Oui. Alors j’ai fait un bac classique général ES à l’époque. Mais enfin, il y en avait un petit, une petite fibre en matière économique, droit, etc mais je suis parti après en prépa HEC, donc vraiment autre chose J’ai fait quelques mois de prépa HEC, j’ai arrêté mes études, j’ai travaillé, ça m’a fait beaucoup de bien et ensuite j’étais plus que motivée pour reprendre des études et pouvoir trouver un emploi qui me plaisait et je suis parti en droit. Et je n’arrive pas vraiment à me souvenir pourquoi le droit, je pense que j’avais envie de faire quelque chose que je n’avais jamais fait. Parce qu’en prépa, on fait beaucoup de matières qu’on fait déjà au lycée. Beaucoup d’histoire, de maths.

Beaucoup de maths, beaucoup de matières comme ça, généralistes, et j’avais envie d’apprendre quelque chose que je n’avais jamais appris et une matière que je ne connaissais pas du tout. Et en fait le droit ça colle bien.

Parce qu’il y a quand même beaucoup de choses que l’on n’a jamais appris. Vous auriez pu vous diriger vers des choses totalement.

Anaïs Goulpeau : C’est vrai mais c’est le droit qui est ressorti.

Est-ce qu’il y a eu un petit déclic pour orienter ce choix ?

Anaïs Goulpeau : Après j’aimais bien étudier. C’était vraiment quelque chose que j’aimais beaucoup de base. Je me prédestinais plutôt à faire des longues études. Donc voilà, j’ai pas cherché. C’est vrai à ce moment-là, une formation qualifiante ou quelque chose de très pratico pratique. Moi, j’adore apprendre. J’adore les études. Encore aujourd’hui, c’est une partie de mon métier que j’aime le plus, me former, participer à des événements avec d’autres pour se former.

Donc je voulais plutôt un cycle long et c’est pour ça que je vous dis je suis parti en droit par opposition à la prépa HEC pour pouvoir faire autre chose.

Et durant vos études de droit, est ce qu’il y a eu un mentor, une personne qui vous a fortement influencé ?

Anaïs Goulpeau : Qui m’a influencé de manière très terre à terre. Ce sont les gens que j’ai croisé et qui m’ont formé. J’ai dû garder quand même pendant toute tout le début de mon activité, pendant mes études, un lien avec plusieurs avocats chez qui j’ai pu faire des stages en deuxième année notamment, où j’avais fait un stage, mais très bref d’une semaine il me semble, chez une avocate chez qui après j’ai travaillé quelques années plus tard. Donc voilà qui s’appelle Laurence J, qui a été aussi au barreau de Lyon pendant un moment et pour laquelle j’ai été collaboratrice. Et à l’époque, elle avait également une collaboratrice qui est maintenant son associée, qui s’appelle Julie Baron et qui est vraiment pour moi quelqu’un de très inspirant. De par son expertise et sur laquelle j’ai pris beaucoup exemple.

Qui n’est pas un mentor au sens qu’on entend aujourd’hui, mais en tout cas comme une inspiration et comme une motivation pour être toujours plus performante et compétente.

Et à votre tour si vous deviez devenir quelqu’un qui inspire les jeunes. Quel conseil donneriez-vous à des étudiants qui souhaitent devenir avocats ?

Anaïs Goulpeau : Honnêtement, aujourd’hui, nous, au cabinet, on a eu des stagiaires parfois on a des élèves avocats, etc et aujourd’hui je trouve que c’est encore plus. Ça fait encore plus peur que moi. Pourtant, je ne m’estime pas vieille mais c’est vrai que ce n’est pas évident pour les étudiants de pouvoir trouver leur place avec toutes les problématiques qui sont liées au master, avec toutes les problématiques qui sont liées à l’accès aux professions.

Et surtout, qu’est-ce qu’on fait si on ne peut pas devenir avocat ? Donc, même un étudiant qui est très motivé, même un étudiant qui ne voit que par la profession d’avocat, je conseillerais de toujours avancer, mais d’avoir un plan B. Je trouve que c’est tellement important, même au niveau de l’état d’esprit. Après, quand on passe l’examen etc de se dire que oui, je veux être avocat, mais ma vie ne sera pas moins bien si je n’arrive pas à être avocat et toujours par un autre chemin, il y en a plein qui font des passerelles.

Je pourrais éventuellement accéder à cette profession qui me fait rêver. Mais voilà, gardez un plan B pour avoir les pieds sur terre.

Quel jour avez-vous prêté serment ? Et quels souvenirs en gardez-vous ?

Anaïs Goulpeau : Alors j’ai prêté serment un 14 décembre 2014. Donc voilà, à Lyon, c’était un bon souvenir. Alors c’est vrai que nous, à l’époque, à la cour d’appel de Lyon on n’a pas le droit d’emmener beaucoup d’accompagnants. Et mon année, c’était zéro accompagnants. Donc c’est vrai que j’avoue que c’était moins sympa je pense que certains confrères et consœurs qui ont eu toute leur famille le jour de leur prestation de serment, il y avait justement Laurence J. ma maître de stage de l’époque et qui était venu et qui m’avait même fait une petite vidéo.

J’étais très stressée parce qu’à Lyon, on donne tout le serment d’avocat. On ne dit pas juste, je le jure, comme dans certains barreaux. Il y avait des petites anecdotes de personne qui bafouillaient ou qui remplaçait par un autre mot et moi, j’y tenais vraiment bien le dire. Et donc c’était mon petit stress du moment.

Mais c’était un bon souvenir. Et après, on en a bien profité. Mon mari m’attendait avec un bouquet de fleurs sur les marches de la cour d’appel. Et donc voilà, c’était un bon souvenir.

Juste moi qui ne suis pas du tout du secteur juridique, ça dure combien de temps quand on dit tout ce que l’on doit dire, notamment à Lyon ?

Anaïs Goulpeau : Donc le serment, si jamais on doit le dire, en intégralité, c’est, « je jure comme avocat d’exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité. » Donc vous comprenez qu’on est censé ne pas mélanger les mots entre eux et bien tout dire avec conviction, etc.

Est-ce que vous avez un petit souvenir justement des choses qui aurait peut-être été un peu drôles par rapport à vos confrères qui auraient fait des petits décalages.

Anaïs Goulpeau : Non mais en plus il y a un écran géant. Donc voilà, on voit vraiment qui est en train de prêter serment les uns après les autres. Eh oui, il y en a, c’était typiquement il s’inversait de mots et donc après c’était la panique et on était tous en train de retenir notre souffle pour lui donner un peu d’inspiration. Mais oui, il y a eu pas mal d’erreurs.

Non mais rien de grave.

Dans quelle structure avez-vous commencé vos activités et quel était votre rôle ?

Anaïs Goulpeau : Alors, j’ai commencé en tant qu’avocate collaboratrice libérale chez Laure J. Donc, c’était un cabinet d’avocats à taille humaine. Elle avait une collaboratrice, puis deux. Donc on est passé de 2 à 3 collaboratrices. Et j’exerçais principalement en droit de la famille, mais également plus en droit immobilier à l’époque.

Et maintenant où exercez-vous ?

Anaïs Goulpeau : Alors maintenant, je suis associée de mon propre cabinet qui s’appelle le cabinet Wave Avocats. Donc on est deux associés, moi et Sarah Kébir. Mon associée, qui est spécialiste en droit du travail. Donc ça fait trois ans et demi maintenant qu’on a créé ce cabinet toutes les deux et là, on est en train de le faire grimper, d’augmenter l’équipe.

Donc voilà, tout se passe bien.

Petite question à laquelle je n’avais pas pensé. Mais pourquoi ce nom de Wave Avocats ?

Anaïs Goulpeau : On nous demande souvent pourquoi Wave Avocats ? Première raison, ça sonne bien et on aime bien. Honnêtement, on n’avait pas envie d’un nom. Ce n’est pas fait pour viser personne. Je n’ai pas d’avis sur la question. S’il vous plaît, ne venez pas me lyncher après cet épisode. Mais on n’avait pas envie d’un nom latin. On n’avait pas envie d’un nom grec.

On n’avait pas envie d’un nom très commun et donc on ne voulait plus partir, ce qui n’est pas plus original, mais sur un nom plutôt anglophone. Voilà qui faisait aussi un peu plus jeune, en fait, pour nous. Encore une fois, plus dynamique. Et Wave, c’était la vague en anglais pour nous à l’intérieur du cabinet, on se laisse surfer sur la vague et on aime bien parce qu’on a une présence importante sur Internet aussi.

Et donc c’était un petit clin d’œil à ces activités là qu’on a sur Internet et c’est exportable. On aime, on aime bien aussi avoir des clients étrangers.

Est-ce qu’un jour il y aura un « s » à Wave Avocats ?

Anaïs Goulpeau : Je ne pense pas.

Quel est pour le moment votre meilleur souvenir professionnel ?

Anaïs Goulpeau : Je pense qu’un de mes meilleurs souvenirs, c’est quand on est arrivé dans notre cabinet ici qu’on a qu’on a eu avec mon associé, qui était un investissement pour toutes les deux et qui a marqué notre territoire, alors qu’avant on était un peu nomade. Et donc là, on a vraiment un endroit rien qu’à nous, qu’on peut aménager comme on le souhaite.

C’était vraiment un très beau souvenir que c’est une grande fierté bien sûr. Et puis on y est très bien donc. Donc voilà, ça me rappelle un bon souvenir.

Vous êtes avocate, spécialiste en droit de la famille, des personnes et du patrimoine, comme vous l’avez indiqué au début. Pouvez-vous m’expliquer en quoi cela consiste et sur quels types de dossiers vous intervenez ?

Anaïs Goulpeau : Oui, en droit de la famille, des personnes et du patrimoine, ça va être tout ce qui va toucher la famille. Dans sa globalité. Donc c’est évidemment les divorces puisque c’est la première chose en général qui vient pour les gens. En fait, quand on dit qu’on fait du droit de la famille, c’est le divorce mais plus largement, c’est aussi les séparations de couples non mariés, concubins, partenaires.

Ça peut aussi être tout ce qui est succession. Ça peut également être tout ce qui concerne les majeurs protégés. Voilà, de manière plus large, bien qu’il y ait des gens qui soient vraiment spécifiquement formés à cela. Et ça va être tout ce qui concerne le droit des personnes sur le nom, le genre, la filiation, tout ce qui touche à la famille et aux personnes.

Et le patrimoine, c’est tout ce qui est liquidation. Les indivisions, tout ce qui va être la sortie d’un patrimoine que vous pouvez avoir avec un membre de votre famille ou époux, partenaire ou concubin.

Quand vous parlez de majeurs protégés, ça sous-entend des personnes âgées. Ça peut être d’autres types de personnes ?

Anaïs Goulpeau : Ce n’est pas forcément que des personnes âgées. Bien entendu, aujourd’hui, on a ces problématiques qui grandissent par rapport au vieillissement de la population. Mais il y a plein de personnes qui ont besoin d’être accompagnées, juridiquement parlant, parce qu’il y a une altération des facultés mentales ou physiques et ou physiques. Et donc on peut avoir des mesures de protection qui sont mises en place, de faibles mesures de protection entre guillemets à des hautes mesures de protection.

On va parler de tutelle, de curatelle. Voilà, il y a tout un terme. Il y a un arsenal juridique pour protéger les personnes qui ont des altérations physiques et ou mentales.

Qui décide qui a tel niveau d’accompagnement ?

Anaïs Goulpeau : C’est le juge.

Alors il y a un certificat médical qui est établi à chaque fois qu’on demande une ouverture de mesure. Là, je vous parle des mesures judiciaires et après le juge va fixer, si jamais il y a besoin d’une tutelle, d’une curatelle, soit par un membre de la famille, soit par un organisme indépendant ou même une personne, il y a des personnes qui font ça aussi en libéral.

Alors sachant que vous êtes spécialiste et depuis peu d’une part, et que d’autre part, moi je suis très très néophyte dans le domaine du droit pouvez-vous m’expliquer comment on devient une avocate spécialiste et comment vous vous l’êtes devenue ?

Anaïs Goulpeau : Oui, donc, effectivement, c’est tout nouveau puisque ça fait six mois maintenant que je suis spécialiste. C’était en juillet 2021, mon associé et moi, on a toutes les deux passé notre spécialité le même jour, mais dans deux villes différentes. Donc c’était assez, assez drôle. La spécialité au niveau des avocats, c’est comme une espèce de titre qu’on peut afficher.

C’est-à-dire qu’un avocat, pour pouvoir dire qu’il est spécialiste d’une matière, doit avoir son certificat de spécialisation. On n’a pas le droit de dire qu’on est spécialiste si on ne l’a pas, c’est surtout une question. C’est aussi cette question-là en priorité. Et comment on devient spécialiste avec quatre années minimums d’exercice dans une dans un domaine.

Donc en ce qui me concerne, le droit de la famille, des personnes et du patrimoine. Ensuite, on demande à avoir un certificat de spécialisation on monte un dossier, on amène un certain nombre d’éléments sur nos dossiers qu’on a pu faire des éléments de preuve pour démontrer qu’on a effectivement exercé dans ce domaine ces quatre dernières années à minima. Une fois que notre dossier est complet, on passe devant un jury qui est donc un barreau différent du nôtre.

Donc c’est pour ça que mon associé et moi, on était dans deux villes totalement différentes. Et dans ce jury-là, on va avoir des avocats, un magistrat et un universitaire. Et c’est 1 h d’entretien où ils nous posent des questions sur le fond et la forme. Voilà, c’est un échange pour voir si on nous donne ou pas le certificat de spécialisation.

Et est ce qu’un avocat spécialiste dans plusieurs domaines ?

Anaïs Goulpeau : Il me semble qu’on peut avoir deux spécialités, mais alors là c’est sous réserve qu’il faudrait revérifier, mais il me semble qu’on peut en avoir deux. Honnêtement, c’est déjà un sacré challenge d’en avoir une. On peut avoir des sous spécialités, ça, c’est-à-dire qu’on peut dans un domaine faire vraiment quelque chose de très spécifique et donc demander à ce que ce soit affiché comme tel.

Ça oui. Après, sur le nombre de spécialités, je pense que ça reste quand même, même en pratique limité.

Pouvez-vous m’indiquer si vous gérez aisément votre vie professionnelle et votre vie personnelle ? Cette question a été évoquée par Mantine, une élève avocate que j’ai eu l’occasion d’interviewer et qui s’interroge sur son entrée dans la vie active.

Anaïs Goulpeau : Ce n’est pas aisé. Après, je pense que ça l’est dans aucun enfant, aucune profession, aucun métier dès lors qu’on est à une femme. Après, peut-être une maman ou un papa d’ailleurs. Peu importe, ce n’est pas forcément évident à concilier. Après, je pense qu’il faut distinguer, lorsqu’on a un statut de collaborateur, d’un statut où on est vraiment à son propre à son compte, soit en libéral, en individuel, soit comme moi, associé d’une structure.

Moi, je trouve que je ne m’en sors pas si mal. Donc j’arrive quand même à gérer. Mais c’est sûr que c’était plus difficile quand j’étais collaboratrice. Je pense que quand on est collaborateur, on se met pas mal de barrières on fait aussi un peu comme les comme les autres. Et c’est vrai que c’est un métier qui reste encore assez traditionnel sur certains aspects, notamment les horaires de travail.

L’organisation. Le présentéisme est plus valorisé que la productivité à mon sens encore une fois. Personne ne viendra me contredire puisque là, voilà. Mais à mon sens, et plus à l’époque encore, quand j’étais collaboratrice, on avait pas mal cette notion de pour être un bon collaborateur, il faut rester de nombreuses heures au travail. Il faut avoir une certaine présence pour qu’on nous voit.

Et pour moi, ça a été très compliqué parce que ce n’est pas du tout dans ma mentalité. J’aime bien travailler vite, bien mais vite. Du coup, c’est vrai que ça me posait pas mal de difficultés et ça me frustrait énormément. Et mais je n’ai pas même quand j’étais une collaboratrice, ça ne me posait pas vraiment problème de partir à 18 h, ce qui pouvait poser problème pour d’autres collaborateurs.

Ou d’autres collaboratrices que je connais. C’est vrai que parfois on se met soi-même des barrières ou parfois selon les cabinets, ça peut être plus compliqué. Et quand on est à son compte. C’est bien et du coup on fait ce qu’on veut. Mais par contre on a d’autres personnes qui s’appellent les clients qui veulent des réponses rapides également et donc forcément oui, ce n’est pas forcément aisé de lier vie privée et vie pro, mais il y a des règles à imposer.

Moi, je ne travaille pas le mercredi par exemple pour être avec mes enfants. Si je travaille, ça va être quelque chose de très restreint. Des mails, je ne fais pas d’actes ou ce genre de choses ni de rendez-vous. Et après, on a beaucoup de choses au cabinet, on a des visio, on a tout un tas de choses qui ont été mises en place, des prises de rendez-vous en ligne.

Tout ça pour alléger un peu la charge et pouvoir concilier toutes nos vies différentes. Parce qu’on n’est pas que avocats.

Les avocats font partie des professions réglementées dans le secteur juridique et je pose la question à chaque invité de savoir quels sont leurs vecteurs de communication. Dans votre cas, je sais que vous avez créé un podcast. Alors quel est-il ? Comment avez-vous eu l’idée et quel sujet y abordez-vous ? Trois questions.

Anaïs Goulpeau : Oui, je vais essayer d’y répondre une par une. Donc oui, on a un podcast au cabinet qui s’appelle Je ne peux pas, j’ai avocat. C’est un podcast qu’on a créé il y a un peu plus d’un an. Pourquoi on l’a créé ? Ça a été vraiment un petit plaisir personnel à la base, j’aime bien le dire. Parce que j’aime beaucoup les podcasts.

Moi-même, j’écoutais énormément de podcasts, j’écoute toujours énormément c’est un support vraiment, que je trouve très agréable et vraiment très instructif. Voilà, ça me passionne. Et pour les avocats, je trouvais que c’était. Suite à, j’ai eu plusieurs conversations avec des personnes qui avaient fait appel à des avocats et qui m’ont apporté un peu une vision que je trouvais très négative, très très peu représentative de mon exercice en tant que professionnelle.

Et donc on a eu cette idée de pouvoir faire un podcast dédié aux clients. Par-ce que c’est vrai qu’il y a beaucoup de mes confrères qui ont des podcasts et aussi pour d’autres avocats ou pour tout ce qui concerne l’exercice d’un cabinet. J’adore. J’écoute tout à fait les podcasts de tous mes confrères. Nous, c’était plutôt une idée de s’adresser aux clients et surtout de se fonder sur la relation avocat-client et donc des questions que les clients pouvaient se poser ou des sujets qui nous paraissent à nous basiques ou très simples et qui en fait pour les gens, sont pas du tout évidentes.

Et ça a donné lieu à plein de discussions. Et voilà, c’était la base de notre podcast. Après ça, c’est un peu diversifié parce que forcément, on aime bien plein de choses, donc on a inclus d’autres formats. Mais c’est la base, la base de ce qu’on souhaite faire.

C’est la base. Et vous avez également une chaîne YouTube, alors pourquoi l’avoir créée elle aussi ? Et quelle différence y a-t-il avec le podcast, s’il y a des différences et peut être il y a même des choses qui se connectent.

Anaïs Goulpeau : Alors la chaîne YouTube, ça c’est pour le coup. C’est un projet qu’on a eu dès le départ, c’est-à-dire quand on a monté le cabinet tout de suite, on a pensé à des vidéos au format vidéo. Pareil, voilà, on était déjà animée par cette volonté d’avoir une relation la plus directe possible avec les gens, de pouvoir rendre le droit accessible, comme beaucoup en ce moment, ont compris que c’est tellement important pour redorer un peu notre image aussi.

Et puis, pour que les gens pensent plus à l’avocat, en aient moins peur. Donc tout, tout de suite, on a pensé faire cette chaîne YouTube qui au départ s’appelait Wave Avocats et qu’on a rebaptisée Je peux pas, j’ai avocat. Donc quand on a créé le podcast, puisque sur la chaîne, on met à la fois nos podcasts qui sont aussi sur les autres plateformes mais qu’on retrouve sur YouTube, sur notre chaîne.

Et on a un autre format qui sont des vidéos assez courtes mais plutôt de fond. C’est-à-dire que le podcast a pu se porter sur du fond mais plus long et sur la relation avocat client, alors que la chaîne YouTube, c’est vraiment du contenu assez bref. Sur des sujets particuliers de manière très rapide pour avoir des infos de fond, pour des recherches, des choses comme ça, ce n’est pas tout à fait la même la même volonté, ce n’était pas le même objectif

Donc la chaîne YouTube est arrivée avant le podcast, finalement c’est ça.

Anaïs Goulpeau : Après, je dois dire qu’on ne l’a pas alimenté de manière très régulière pendant un certain temps. Il faut tout concilier. Quand on a monté le cabinet, on est resté avocate mais on est aussi devenu community manager. On est devenu à la directrice de com de notre entreprise, on a appris tout comme ça. Donc petit à petit, on s’améliore.

Mais au début, c’était très difficile. Donc c’est vrai qu’on était quand même beaucoup moins régulière.

Alors, entre podcasteurs et podcasteuses. Comment vous gérez les nouveaux épisodes ? Est-ce que vous avez réussi à trouver un rythme ?

Anaïs Goulpeau : Nous, notre idée, c’est une vidéo par semaine. Et un épisode de podcast par semaine, ce qui est déjà beaucoup. Mais en fait, notre problème, je crois, c’est qu’on a toujours plein d’idées. On a plein de choses à dire et donc on se dit oui, ça va le faire. Et puis bon, après, la vraie vie nous nous rattrape un peu.

On a eu quelques petites aides, on a eu une stagiaire de com’ l’année dernière, on a aussi Emma, qui nous a rejoint au cabinet pour nous aider aussi sur la communication, parce qu’on reste avocats en premier lieu et on n’est pas ni youtubeuse, ni voilà. Donc il faut pouvoir consigner l’intégralité de nos, de nos contenus. Mais si on s’organise bien, c’est faisable dans l’idée, c’est ça.

Alors, avez-vous une idée des autres canaux de communication qui pourraient vous mettre également en lumière ? Qu’éventuellement vous n’exploitez pas.

Anaïs Goulpeau : Franchement, je trouve que…déjà c’est pas mal. On ne s’en sort pas si mal. On est déjà sur beaucoup de réseaux, ça fait beaucoup de beaucoup de travail. Après, je sais qu’il y a certains confrères qui se lancent, par exemple sur Tik Tok ou sur des choses comme ça. C’est vrai que je ne connais pas beaucoup ce réseau.

Je ne sais pas, mais moi, je pense que tout est bon à prendre entre guillemets. Il faut juste trouver ce qui nous convient, le ton qu’on a envie d’utiliser, l’image qu’on a envie de renvoyer. Après, c’est vrai que la visibilité, qu’elle soit sur Internet, sur YouTube ou quoi que ce soit, ça amène aussi d’autres visibilités. On peut être interrogé par des journalistes presse.

On a déjà fait plusieurs articles, à la radio, il y a des confrères qui interviennent à la radio, donc bien sûr qu’il y en a d’autres de canaux, mais que nous-mêmes allons créer. Je pense que là, pour l’instant, on va rester sur ce qu’on connaît.

La langue française est une partie intégrante de votre métier ? Il y a maintenant un petit rituel dans ce podcast pour chaque invité, c’est de connaître le mot ou l’expression peu usité que vous appréciez tout particulièrement.

Anaïs Goulpeau : Question très difficile parce que j’utilise beaucoup d’expressions et de manière générale. Je ne suis pas quelqu’un de très entre guillemets vulgaire. J’aime bien les petites expressions mignonnes et sympathiques. Et donc ça m’arrive d’être contrariée dans ma vie professionnelle ou personnelle. Et donc souvent j’utilise une expression que personne n’utilise à par moi, mais qui est « courir sur le haricot ».

Donc je dis souvent, celui-ci me court vraiment sur le haricot. Et là, c’est qu’en général, je suis vraiment en colère.

A l’inverse, quels tics de langage à l’oral n’appréciez-vous pas beaucoup, sachant que l’idée, ce n’est pas de dénoncer ses collègues, mais c’est simplement d’essayer que tout le monde s’améliore.

Anaïs Goulpeau : Chez des confrères ou dans le monde du droit. Honnêtement, il n’y a pas vraiment de tics qui me rende dingue. En tout cas, ça, ça ne me vient pas comme ça. C’est plus une question de syntaxe. Parfois, j’ai du mal avec les « si j’aurais » sur ce genre de petites choses qui me hérissent un peu le poil. Si je dois choisir quelque chose je choisirai ça.

Pour conclure cet épisode, y a-t-il une question à laquelle vous auriez aimé répondre et que je ne vous aurais pas posée ?

Anaïs Goulpeau : Là encore, c’est difficile. Non, je pense que toujours dans le même credo relation avocat client, parfois, je trouve ça intéressant de demander à un avocat qu’est-ce qu’il pense de la vision qu’ont les particuliers ou les gens sur notre métier ? Parce qu’on reste une profession très…quand on dit à mon fils s’il est soit avocat, soit médecin, ça reste des professions très bien vues au niveau de la société et à la fois.

J’ai l’impression que parfois on est très dévalorisé et que les personnes peuvent avoir une vision un peu biaisée aussi de ce qu’est notre métier. Et là, le métier d’avocat et la profession d’avocat est très différente selon les domaines qu’on exerce. Et c’est vrai que c’est un métier qui est très riche, multiple et que je pense en fait très méconnu.

J’essaye à mon petit niveau de le rendre plus connu.

Anaïs Goulpeau : C’est ça.

Alors maintenant que l’on vous connaît un peu plus, comment fait-on pour prendre contact avec vous ? Si on a besoin de vos services.

Anaïs Goulpeau : Alors le plus simple, c’est notre site internet « https://www.wave-avocats.fr/ ». Puisque dessus, il y a nos mails, nos numéros de téléphone, tous nos réseaux. Parce que nous on est présente sur tous les réseaux classiques, on va dire Instagram, Facebook, LinkedIn et j’en oublie encore. YouTube, les podcasts, voilà vous pouvez me trouver partout.

Je vous remercie beaucoup pour cet entretien.

Anaïs Goulpeau : Merci à vous.

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